Huile d’olive : la répression des fraudes pointe des manquements

La répression des fraudes (DGCCRF) hausse le ton sur l’huile d’olive en France. Problèmes d’étiquetage et pratiques commerciales trompeuses pointent vers une qualité contestée. Malgré plusieurs injonctions par le passé, la situation ne s’améliore pas.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 8 juin 2023 à 10h06
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Huile d’olive : la répression des fraudes pointe des manquements - © Economie Matin
39%39% des établissements producteurs ou distributeurs d’huile d’olive contrôlés par la DGCCRF présentent des anomalies. ©Pixabay

L'huile d'olive en France : une affaire glissante

L'huile d'olive française fait grise mine en ce moment. Selon une étude réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les huiles d'olive distribuées en France souffrent d'un "taux d'anomalie alarmant" depuis 2021. Il s'agit en réalité de différentes infractions commises par les producteurs et distributeurs, telles que des étiquettes trompeuses, des allégations non fondées, mais surtout des pratiques commerciales peu scrupuleuses.

Au cours des contrôles menés depuis 2021, la DGCCRF a inspecté 211 établissements, allant des producteurs aux détaillants, des professionnels répartis sur tout le territoire français. Le constat est préoccupant : près de 39 % de ces établissements présentent des anomalies. Pire encore, le taux d'anomalie atteint 80 % pour une sélection de 130 produits analysés plus en détail.

Les failles de l'industrie en France

Mais alors, quels sont ces problèmes qui hantent le marché de l'huile d'olive en France ? La liste est longue, et pas franchement flatteuse. La DGCCRF cite, entre autres, le surclassement d'huiles d'olive vierges en huiles d'olive vierges extra. Mais aussi l'étiquetage incorrect des origines ou de l'entité productrice. Enfin, l'utilisation de pesticides non autorisés en agriculture biologique est régulièrement pointée du doigt.

Si cela ne suffisait pas, la DGCCRF découvre également des déclarations nutritionnelles erronées, le non-respect des dispositions relatives à l'information du consommateur (telles que la date de durabilité minimale), ainsi que des pratiques commerciales trompeuses. Cette enquête a donné lieu à 4 procès-verbaux pénaux, 17 injonctions pour mise en conformité et 65 avertissements. Chaque année, les Français consomment environ 110 000 tonnes d'huile d'olive.

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Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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