L’entreprise HP est dans le viseur des consommateurs français. L’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) a annoncé avoir déposé une plainte contre le géant américain spécialisé dans les imprimantes le 25 novembre 2024 auprès du parquet de Paris. Cette dernière dénonce des pratiques jugées contraires aux droits des consommateurs.
Obsolescence programmée : le géant de l’imprimante HP sur le banc des accusés
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Publié le 26 novembre 2024 à 18h00
7 500 eurosLe litre d'encre HP peut atteindre jusqu'à 7 500 euros.
HP de nouveau dans le viseur de l'association HOP
HOP reproche une nouvelle fois à HP d’implémenter des mécanismes logiciels empêchant la réutilisation ou le reconditionnement des cartouches d’encre. Selon l’association, des puces intégrées aux cartouches et des mises à jour logicielles permettraient même de désactiver à distance la recharge de cartouches tiers, c'est-à-dire rechargées chez ses concurrents, ou reconditionnés, sans en avertir clairement les utilisateurs en amont de leur achat. Pour Flavie Vonderscher, responsable de plaidoyer chez HOP« HP cherche à tout prix que les cartouches ne soient utilisées qu'une seule fois.»
L'association de consommateurs dénonce également la baisse progressive de la quantité de l'encre des cartouches HP, tout en ne rechignant pas à en augmenter le prix, qui peut atteindre jusqu'à 7 500 euros le litre. « C'est malhonnête pour les consommateurs et néfaste pour l'environnement » déplore Flavie Vonderscher auprès de l'AFP.
Deux chefs d'accusation
Cette plainte s’inscrit dans une série d’actions similaires contre des marques telles qu'Apple ou encore Epson, qui ont elles aussi eu recours à l’obsolescence programmée. Aux États-Unis et en Italie, HP a d'ailleurs déjà été sanctionné pour ce genre de pratiques. La plainte déposée par HOP repose sur deux chefs d’accusation : « obsolescence programmée des produits par voie logicielle » et « entrave au reconditionnement et à la restauration des fonctionnalités des cartouches d’encre HP ».
En dénonçant ces agissements, HOP espère obtenir l’ouverture d’une enquête préliminaire en France, comme cela avait été le cas contre Apple en 2023. L’objectif : faire cesser ces pratiques et assurer leur transparence pour les consommateurs. « Les clients sont rendus captifs pour assurer le profit de l'entreprise, mais toutes les pratiques commerciales ne sont pas légales », déplore Flavie Vonderscher.
L'association des consommateurs a également créé une pétition afin de sensibiliser le public et recueillir son soutien.