Le secteur hôtelier français a traversé des turbulences en 2022, mais la fin d’année a apporté des signes de reprise grâce au retour des clientèles internationales.
Hôtellerie : le secteur enregistre une certaine embellie en 2022
Le taux d’occupation se rapproche des valeurs de 2019, sans pourtant les atteindre
Le début de 2022 a été rude pour l'hôtellerie tricolore, le variant micron et la guerre russo-ukrainienne ayant refroidi les touristes. Cependant, le vent a tourné au second semestre. La reprise a été surtout été stimulée par le retour en force des visiteurs nord-américains, qui ont dépensé 35% de plus qu'en 2019, pour un total de 5,53 milliards d'euros. Ce renouveau a également été soutenu par la fidélité des touristes français et des ressortissants de pays voisins, constate le cabinet KPMG dans une nouvelle étude.
En dépit de ces avancées, l'industrie hôtelière peine à retrouver ses niveaux d'occupation d'antan. Si 2022 a vu une amélioration notable par rapport à 2021 (+15 à +23 points selon la catégorie d’hôtel), les taux demeurent inférieurs à ceux de 2019 (-2 à -15 points). Notamment, les hôtels super-économiques se sont approchés des niveaux de 2019 avec un taux d'occupation de 64,4%. Par contre, les établissements 4 et 5 étoiles, dépendant davantage des voyageurs étrangers, accusent toujours un retard par rapport à 2019. Les palaces, quant à eux, enregistrent un taux d’occupation de 57%. C’est 17,9 points de plus qu’en 2021, mais c’est toujours 3,2 points de moins par rapport à 2019 (60,2%).
Optimisme à l'horizon pour l'hôtellerie française
Les années à venir semblent prometteuses pour le secteur. Avec 125 nouveaux hôtels prévus d'ici 2026, soit 16.000 chambres, l'industrie affiche sa capacité d'adaptation. De grands événements sportifs, tels que la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques, devraient avoir un impact très positif sur les bilans.
Sur le plan économique, la hausse des prix moyens en 2022, compensant partiellement la baisse du taux d'occupation, montre que le secteur est loin d'être à genoux. Les hôteliers ont habilement ajusté leurs tarifs pour refléter leurs coûts opérationnels accrus. En particulier, les établissements 3-4 étoiles ont enregistré une croissance d'environ 20% de leurs tarifs par rapport à 2021. Ces chiffres, comparés à une inflation de 6%, mettent en lumière la vigueur de l'hôtellerie en France.