Si vous pensiez que la récente déclaration d’Élisabeth Borne, la Première ministre, indiquant qu’aucune nouvelle taxe sur le tabac ne serait imposée en 2024, était une bonne nouvelle, détrompez-vous. Malgré l’absence de nouvelles taxes, les prix des cigarettes vont bel et bien grimper. Comment? Grâce à une hausse « mécanique » liée à l’inflation.
Hausse du prix du tabac en 2024 : les fumeurs vont tousser
Tabac : le coût du « plaisir » s'enflamme
Lorsqu'Élisabeth Borne, la Première ministre, a annoncé que le gouvernement ne mettrait pas en place de nouvelles taxes sur le tabac en 2024, nombreux sont ceux qui ont soufflé de soulagement. Mais que nenni, cette respiration pourrait être de courte durée ! Le gouvernement avait déjà anticipé ce mouvement en indexant le prix du tabac sur l'inflation, une décision prise et votée l'an dernier.
Oubliez les jours où un paquet de cigarettes vous coûtait moins de 10 euros. Préparez-vous pour des paquets à 12 euros, voire plus! En suivant la logique de l'inflation, certains paquets de cigarettes pourraient connaître une hausse entre 50 et 60 centimes. Si la Banque de France a raison avec ses prévisions d'une inflation supérieure à 5%, la barre des 12 euros sera franchie en toute "légalité mécanique", sans que l'État n'ait besoin d'imposer de nouvelles taxes.
Entre bienfaits pour la santé et menaces économiques
Ce n'est pas seulement Marlboro qui va coûter cher; même les marques comme Lucky Strike et Vogue ne seront pas épargnées. Les estimations indiquent que les prix des Lucky Strike et des Winston dépasseront les 11 euros, tandis que les Vogue atteindront 11,50 euros. Autrement dit, quel que soit votre choix de marque, votre portefeuille va en prendre un coup.
Que signifie cette hausse « mécanique » pour les fumeurs et pour l'économie en général ? D'un côté, elle pourrait inciter plus de personnes à abandonner le tabagisme, un gain potentiel pour la santé publique. De l'autre côté, elle risque de créer un marché noir encore plus dynamique pour les cigarettes, mettant en danger les recettes fiscales. Quoi qu'il en soit, la fumée ne s'est pas encore dissipée autour de cette question brûlante.