L’association de consommateurs CLCV (Consommation, Logement Cadre de Vie) a publié, le 4 janvier 2024, une étude qui lève le voile sur une réalité : le coût des réparations des équipements électriques et électroniques (EEE) est en nette augmentation. Selon la CLCV, la faute revient au bonus réparation du gouvernement, dont les réparateurs profitent amplement aux dépens des consommateurs.
Alerte : les prix des réparations flambent à cause du bonus
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Modifié le 4 janvier 2024 à 10h47
136 EUROSEn moyenne, une réparation coûte 136 euros.
Selon leur étude, qui a analysé 158.132 réparations, une tendance à la hausse de 10 à 15% a été observée. Une hausse des prix qui concerne des appareils du quotidien comme les télévisions, lave-vaisselle, réfrigérateurs, et même les congélateurs.
Les prix des réparations flambent en France
Le constat est sans appel : depuis la mise en place du bonus réparation, une augmentation moyenne de 10 à 15% des coûts de réparation a été enregistrée. Une hausse liée à plusieurs facteurs, dont l'effet d'aubaine du bonus réparation, l'inflation, et la complexité accrue de certaines réparations. « Le bonus réparation permet de couvrir, en moyenne, 17% du coût total de la réparation soit un bonus moyen de 23 euros sur une facture moyenne de 136 euros », écrit l’association.
Le bonus réparation, introduit en 2020 et mis en œuvre en décembre 2022, visait à encourager les consommateurs à opter pour la réparation plutôt que le remplacement de leurs appareils. Mais avec la hausse des prix, qui atteint 18% pour les téléphones portables par exemple, ce sont les réparateurs qui en profitent et non les consommateurs. De quoi remettre en doute l’efficacité de la mesure pour inciter à une consommation plus responsable.
Des réparations plus difficiles selon les régions
Le rapport souligne également un déséquilibre dans la répartition territoriale des points de réparation. « Le Nord, Paris et les Bouches-du-Rhône présentent le nombre le plus bas de points de réparation par habitant : 0,39 point de réparation par 10 000 habitants dans le Nord, 0,38 à Paris et 0,44 dans les Bouches-du-Rhône. »
Inversement, c’est en Losère et dans la Creuse que le nombre de points de réparation est le plus élevé. Respectivement, 2,06 et 2,46 réparateurs pour 100.000 habitants, souligne la CLCV dans son étude. « Les départements français disposent en moyenne de 46 points de réparation (sites, techniciens itinérants et sous-traitants à domicile) par découpage administratif, ce qui souligne la nécessité d’accroître la densité de cette offre pour garantir un meilleur accès à la réparation pour les consommateurs. »
Les recommandations de la CLCV pour améliorer la réparation en France
Face à cette situation, la CLCV propose plusieurs recommandations. Tout d'abord, une sensibilisation accrue des consommateurs au bonus réparation est essentielle. Il est également crucial d'appliquer des mesures pour dynamiser l'adhésion des professionnels au programme.
Des ajustements des montants du bonus sont nécessaires pour maintenir un équilibre entre la réparation et l'achat neuf. Enfin, une surveillance constante des tarifs est indispensable pour assurer l'efficacité à long terme du fonds réparation.