La guerre en Ukraine ? Ce n’est rien par rapport à la guerre contre la Chine qui arrive !

L’amiral Charles Richard, n’est pas n’importe qui. C’est celui qui dirige le commandement stratégique du Pentagone. Il n’est pas à la retraite mais en activité. Sa parole engage aussi bien les Etats-Unis que l’armée américaine. Ces propos ne souffrent aucune ambiguïté.

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Par Charles Sannat Modifié le 10 novembre 2022 à 13h33
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La guerre en Ukraine ? Ce n’est rien par rapport à la guerre contre la Chine qui arrive ! - © Economie Matin
1000 MILLIARDS $LA guerre en Ukraine aurait déjà coûté 1000 milliards de dollars.

Avant de vous en parler, vous trouverez également dans cette édition un article rapide concernant la France et nos armées, qui elles aussi veulent « préparer les esprits » à la guerre.

« The big one is coming ». La guerre entre la Russie et l’Ukraine n’est que le prélude d’un conflit bien plus important prévient l’un des plus hauts gradés du commandement américain.

Dans une tribune publiée sur le site du Wall Street Journal, l’amiral Charles Richard estime que la dissuasion militaire américaine s’estompe. « Le grand conflit arrive. Et il ne faudra pas longtemps avant que nous les Etats-Unis soyons testés d’une manière dont nous ne l’avons pas été depuis longtemps », indique-t-il.

Le chef du Stratcom américain a averti que la Chine et la Russie sont en train de surpasser l’Amérique dans l’arène nucléaire, perdant ainsi la dissuasion.

La guerre en Ukraine est le prélude à des défis militaires plus importants pour les États-Unis dans un avenir proche, et l’Amérique est en train de perdre son avantage concurrentiel en matière de capacités d’armement nucléaire, a averti l’amiral Charles Richard, chef du commandement stratégique américain, dans un discours prononcé lors du symposium annuel 2022 et de la mise à jour de l’industrie de la Ligue navale des sous-marins, mercredi, a rapporté le ministère américain de la défense.

« Cette crise ukrainienne dans laquelle nous sommes en ce moment, ce n’est que l’échauffement », a déclaré Richard. « La grande crise est à venir. Et il ne va pas falloir attendre très longtemps avant que nous soyons testés d’une manière qui ne l’a pas été depuis longtemps. »

Charles Richard a averti que les États-Unis étaient en train de perdre leur dissuasion nucléaire face à des concurrents comme la Chine et la Russie.

« Lorsque j’évalue notre niveau de dissuasion contre la Chine, le navire coule lentement », a-t-il déclaré. « Il coule lentement, mais il coule, car fondamentalement, ils mettent des capacités sur le terrain plus rapidement que nous. »

Dans son document du 27 octobre 2022 sur la stratégie de défense nationale, le Pentagone a également présenté une situation désastreuse en ce qui concerne l’équilibre nucléaire entre les États-Unis, la Russie et la Chine.

« Nos principaux concurrents continuent d’étendre et de diversifier leurs capacités nucléaires, pour inclure des systèmes nouveaux et déstabilisants, ainsi que des capacités non nucléaires qui pourraient être utilisées pour mener des attaques stratégiques », indique la revue de la posture nucléaire. « Ils ont manifesté peu d’intérêt pour la réduction de leur dépendance à l’égard des armes nucléaires. En revanche, les États-Unis se concentrent sur le remplacement rapide des systèmes existants sur le terrain qui approchent rapidement de leur fin de vie. »

La Chine cherche à posséder au moins 1 000 ogives livrables d’ici à la fin de 2030, et la Russie a l’intention de déployer 1 550 ogives limitées par le traité START sur des vecteurs.

« La République populaire de Chine (RPC) est le défi global pour la planification de la défense américaine et un facteur croissant dans l’évaluation de notre dissuasion nucléaire. La RPC s’est lancée dans une ambitieuse expansion, modernisation et diversification de ses forces nucléaires et a établi une triade nucléaire naissante », indique l’examen du dispositif nucléaire.

« La Russie continue de mettre l’accent sur les armes nucléaires dans sa stratégie, de moderniser et d’étendre ses forces nucléaires, et de brandir ses armes nucléaires à l’appui de sa politique de sécurité révisionniste. »

« Cette crise ukrainienne dans laquelle nous sommes actuellement, ce n’est que l’échauffement… La grande crise arrive. »

Les États-Unis doivent accélérer le rythme et selon l’amiral Richard, le seul domaine que les États-Unis dominent encore est celui des capacités sous-marines.

« Les capacités sous-marines sont toujours le seul… peut-être le seul véritable avantage asymétrique dont nous disposons encore face à nos adversaires », a déclaré l’amiral Richard, selon les informations du ministère de la défense américain. « Mais si nous n’accélérons pas le rythme, si nous ne réglons pas nos problèmes de maintenance, si nous ne lançons pas de nouvelles constructions… si nous ne parvenons pas à résoudre ces problèmes… nous ne serons pas en bonne position pour maintenir la dissuasion stratégique et la défense nationale ».

Le commandant du Stratcom a appelé l’armée américaine à s’inspirer de la façon dont elle opérait dans les années 1950 pour rétablir son avantage concurrentiel.

« Nous devons opérer un changement rapide et fondamental dans la façon dont nous abordons la défense de cette nation », a déclaré Richard. « Nous savions autrefois comment agir rapidement, et nous avons perdu l’art de le faire ».

« Sinon, poursuit Richard, la Chine va tout simplement nous dépasser, et la Russie n’est pas près de disparaître ».


En conclusion, ce que vous venez de lire, n’est pas l’annonce d’une guerre future, de la fin du monde et d’une apocalyspe nucléaire. Ce que vous venez de lire a une implication beaucoup plus concrète et immédiate. C’est la fin de la mondialisation telle que nous l’avons connue ce qui signifie également une inflation beaucoup plus forte et durable.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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