SNCF : une grève à Noël, y aura-t-il des trains ?

La colère gronde entre les syndicats et la SNCF. Mécontents des dernières négociations sur les salaires, le syndicat Sud Rail menace d’une grève de grande ampleur. Des milliers de voyageurs risquent de ne pas pouvoir fêter les fêtes de fin d’année avec leurs proches…

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 15 novembre 2023 à 9h51
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SNCF : une grève à Noël, y aura-t-il des trains ? - © Economie Matin
400 eurosLes syndicats de la SNCF exigent une revalorisation salariale mensuelle de 400 euros

Grève SNCF : les vacances de Noël de nouveau sur la sellette

Chaque année, c'est la même histoire... Des milliers de voyageurs risquent d'être privés de trains pour les vacances de Noël. La grève des contrôleurs de trains avait empêché plus de 200 000 voyageurs de se déplacer pendant cette période de fête en 2022. L'année 2023 ne semblera malheureusement pas y échapper. Le syndicat SUD Rail, rejoint par la CGT Cheminots, l'Unsa Ferroviaire et la CFDT Cheminots, a lancé un appel à une « puissante mobilisation » pour exiger de nouvelles négociations salariales avec la SNCF.

Cette réaction fait suite à une proposition de la direction de l'entreprise, lors des dernières négociations annuelles du 8 novembre 2023 : une augmentation moyenne de 4,6 % et une prime de 400 euros. Une proposition qui est loin d'être satisfaisante pour le secrétaire fédéral de Sud Rail, Julien Troccaz. « En réalité, c'est 1,8 % d'augmentation générale, et ce n'est pas suffisant ! Nous courons en permanence derrière l'inflation. Tout augmente, et les cheminots ne s'en sortent pas ! » a-t-il vilipendé auprès de nos confrères du Parisien.

Les syndicats exigent de nouvelles négociations salariales

Que demandent les syndicats de la SNCF ? Une augmentation de 400 euros mensuels pour chaque cheminot, une mesure estimée selon Sud Rail à près de 700 millions d'euros pour la SNCF. Cette demande s'appuie sur les bénéfices de l'entreprise, comme l'a déclaré Julien Troccaz : « Quand nous voyons qu'elle réalise 2 milliards d'euros de bénéfices, et qu'elle reverse 1 milliard au fonds de concours (qui finance l'entretien du réseau ferroviaire), cela ne nous semble pas insurmontable. Notre revendication est légitime ! ».

De son côté, la direction de la SNCF, représentée par Philippe Bru, nouveau DRH, s'est défendue en mettant en avant les dernières augmentations salariales : 12 % sur deux ans et jusqu'à 21 % sur trois ans, des chiffres contestés par les syndicats. Didier Mathis, de l'Unsa Ferroviaire, en tête, dénonce ces affirmations de la SNCF comme étant des « éléments de langage » visant à dénigrer les cheminots.

Si une grève plane sur la SNCF, aucune date précise n'a encore été fixée. Le but des syndicats étant avant tout de faire pression sur la direction. Néanmoins, ils se sont dit prêts à se mettre en grève pendant la période de Noël si aucune nouvelle négociation n'était ouverte d'ici là. Chacune des parties campe sur ses positions, les perspectives pour les voyageurs ne semblent donc pas près de s'améliorer.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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