Les syndicats ont annoncé durcir le mouvement, malgré le risque de « catastrophe climatique » dont a prévenu Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui n’a pas manqué d’être moqué pour ses prédictions. Le mardi 7 mars 2023, la mobilisation vise même à mettre la « France à l’arrêt ». Et ce serait en outre le début d’une grève reconductible, au moment où le Sénat vote le texte.
Grève du 7 mars 2023 : quelles perturbations sont attendues ?
La SNCF et la RATP aux premières lignes : le trafic « très perturbé »
Quelle que soit la mobilisation réelle, dans les transports, la journée sera noire. SNCF et RATP ont annoncé une mobilisation massive de leurs syndicats. Ces derniers font front uni contre la réforme des retraites, et comptent bien faire de la grève du 7 mars 2023 une journée historique.
Pour les trains, c’est simple : 4 trains sur 5 supprimés en moyenne pour les TGV Inoui et Ouigo, et pour les TER. Quasiment tous les Intercités sont supprimés, tandis que les RER de région parisienne devraient subir des suppressions de 6 à 9 trains sur dix, selon les lignes.
Même son de cloche pour la RATP : le 7 mars 2023, ce sera le chaos dans les transports parisiens. La majorité des lignes ne seront ouvertes que durant les heures de pointe, et avec un trafic divisé par trois ou quatre. RER A et B ne devraient connaître qu’une circulation au mieux d’un train sur deux, avec potentiellement des horaires réduits. La RATP a donné le détail des prévisions sur son site.
[#MouvementSocial] À la suite d’un préavis appelant à une journée de grève interprofessionnelle le mardi 7 mars, la #RATP prévoit un trafic très perturbé sur les réseaux RER et Métro. Le trafic sera perturbé sur les réseau Bus et Tramway ⤵️ pic.twitter.com/nIkapzzz7j
— RATP Group (@RATPgroup) March 5, 2023
Les aéroports touchés par la grève du 7 mars 2023
Particularité de la journée de grève du 7 mars 2023 : les aéroports se joignent au mouvement. C’est un fait suffisamment rare pour le souligner.
La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a demandé une réduction du trafic dans les aéroports. Un avion sur cinq supprimé à Paris Charles-de-Gaulle, trois sur dix dans les grands aéroports de province et à Orly.
Air France, de son côté, prévoit la suppression d’au moins 2 vols sur 10, et potentiellement plus.
Des actions ciblées partout en France le 7 mars 2023
Les grandes lignes de la mobilisation laissent penser que les transports seront fortement perturbés… mais de nombreuses inconnues subsistent. Notamment au niveau local : la CGT prévoit des actions dans le secteur de l’énergie et de la logistique, qu’elle n’a pas dévoilées.
Au niveau de l’énergie, dès dimanche 5 mars 2023 la grève a débuté avec plus de 5.000 Mwh de production mis à l’arrêt, selon les syndicats sur Twitter. Et les sénateurs ayant adopté, samedi 4 mars 2023, la fin des régimes spéciaux, les salariés comme les syndicats sont galvanisés et remontés.
Les syndicats du secteur pétrolier, de leur côté, prévoient un blocage des dépôts et potentiellement l’arrêt des raffineries dans un deuxième temps.
La fonction publique va-t-elle se joindre à la journée de grève ?
Une inconnue majeure reste, à la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, celle de la fonction publique. Les syndicats de l’éducation nationale, qui avaient déjà participé aux premières actions, appellent à la mobilisation et à la fermeture d’écoles, collèges et lycées. Et ce alors que viennent de se terminer les vacances scolaires de février.
Les étudiants eux-mêmes ont été appelés à se mobiliser par le député LFI Louis Boyard qui a organisé un « blocus challenge » sur TikTok. Une technique de mobilisation qui fait polémique, mais qui est stratégiquement très puissante.
On lance le #BlocusChallenge !
🚫 Contre macron et sa réforme, le #7mars bloque ta fac ou ton lycée
📸 Poste la plus belle photo de ton blocus avec le hashtag #BlocusChallenge
🏆 On tirera au sort une des photos et on emmène l’équipe de bloqueurs visiter l’Assemblée nationale pic.twitter.com/ZU0DigheGD
— Louis Boyard (@LouisBoyard) March 5, 2023