Grève du 7 mars 2023 : quelles perturbations sont attendues ?

Les syndicats ont annoncé durcir le mouvement, malgré le risque de « catastrophe climatique » dont a prévenu Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui n’a pas manqué d’être moqué pour ses prédictions. Le mardi 7 mars 2023, la mobilisation vise même à mettre la « France à l’arrêt ». Et ce serait en outre le début d’une grève reconductible, au moment où le Sénat vote le texte.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 mars 2023 à 9h57
Greve Du 7 Mars 2023 Mbilisation Totale Reconductible
Grève du 7 mars 2023 : quelles perturbations sont attendues ? - © Economie Matin
56%56% des Français soutiennent la mise à l'arrêt du pays.

La SNCF et la RATP aux premières lignes : le trafic « très perturbé »

Quelle que soit la mobilisation réelle, dans les transports, la journée sera noire. SNCF et RATP ont annoncé une mobilisation massive de leurs syndicats. Ces derniers font front uni contre la réforme des retraites, et comptent bien faire de la grève du 7 mars 2023 une journée historique.

Pour les trains, c’est simple : 4 trains sur 5 supprimés en moyenne pour les TGV Inoui et Ouigo, et pour les TER. Quasiment tous les Intercités sont supprimés, tandis que les RER de région parisienne devraient subir des suppressions de 6 à 9 trains sur dix, selon les lignes.

Même son de cloche pour la RATP : le 7 mars 2023, ce sera le chaos dans les transports parisiens. La majorité des lignes ne seront ouvertes que durant les heures de pointe, et avec un trafic divisé par trois ou quatre. RER A et B ne devraient connaître qu’une circulation au mieux d’un train sur deux, avec potentiellement des horaires réduits. La RATP a donné le détail des prévisions sur son site.

Les aéroports touchés par la grève du 7 mars 2023

Particularité de la journée de grève du 7 mars 2023 : les aéroports se joignent au mouvement. C’est un fait suffisamment rare pour le souligner.

La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a demandé une réduction du trafic dans les aéroports. Un avion sur cinq supprimé à Paris Charles-de-Gaulle, trois sur dix dans les grands aéroports de province et à Orly.

Air France, de son côté, prévoit la suppression d’au moins 2 vols sur 10, et potentiellement plus.

Des actions ciblées partout en France le 7 mars 2023

Les grandes lignes de la mobilisation laissent penser que les transports seront fortement perturbés… mais de nombreuses inconnues subsistent. Notamment au niveau local : la CGT prévoit des actions dans le secteur de l’énergie et de la logistique, qu’elle n’a pas dévoilées.

Au niveau de l’énergie, dès dimanche 5 mars 2023 la grève a débuté avec plus de 5.000 Mwh de production mis à l’arrêt, selon les syndicats sur Twitter. Et les sénateurs ayant adopté, samedi 4 mars 2023, la fin des régimes spéciaux, les salariés comme les syndicats sont galvanisés et remontés.

Les syndicats du secteur pétrolier, de leur côté, prévoient un blocage des dépôts et potentiellement l’arrêt des raffineries dans un deuxième temps.

La fonction publique va-t-elle se joindre à la journée de grève ?

Une inconnue majeure reste, à la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, celle de la fonction publique. Les syndicats de l’éducation nationale, qui avaient déjà participé aux premières actions, appellent à la mobilisation et à la fermeture d’écoles, collèges et lycées. Et ce alors que viennent de se terminer les vacances scolaires de février.

Les étudiants eux-mêmes ont été appelés à se mobiliser par le député LFI Louis Boyard qui a organisé un « blocus challenge » sur TikTok. Une technique de mobilisation qui fait polémique, mais qui est stratégiquement très puissante.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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