Le « greenwashing » sera banni dès 2026 en Europe

L’Europe renforce sa législation pour combattre le « greenwashing ». Les entreprises seront désormais tenues de prouver leurs allégations environnementales et de respecter des standards de réparabilité plus stricts.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 18 janvier 2024 à 8h21
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Le CO2 émis peut persister dans l'atmosphère durant 300 à 1.000 ans. - © Economie Matin
1.000Le CO2 émis peut persister dans l'atmosphère durant 300 à 1.000 ans.

Haro sur les allégations environnementales imprécises et non prouvées

L'Union européenne part en guerre contre le greenwashing. Une nouvelle directive, votée le 17 janvier 2024 à 593 voix « pour » et 21 « contre », impose des exigences aux entreprises qui souhaitent mettre en avant le fait que leurs produits ont un impact réduit sur l’environnement. Les entreprises qui sont dans ce cas devront fournir un calcul audité par une entité indépendante pour leurs promesses de performances environnementales.

Par exemple, si une marque de shampooing souhaite dire que son nouveau flacon est meilleur pour l’environnement, elle devra fournir une donnée chiffrée, par exemple : « la fabrication de ce flacon a entraîné l’émission de 150 g de CO2, soit 12% de moins par rapport à la fabrication de notre ancien flacon ». Dans la même veine, les fabricants ne pourront plus faire usage de termes vagues comme « eco-friendly », « respectueux de l'environnement », « naturel », « recyclé » et « biodégradable ».

De bonnes nouvelles pour la réparabilité

La directive s'attaque également à l'obsolescence précoce. Les affirmations non étayées sur la longévité d'un produit ou sur sa réparabilité, lorsqu'elles sont fausses ou exagérées, seront désormais interdites. Cette mesure vise à assurer que les consommateurs ne soient pas induits en erreur par des promesses de durabilité non fondées.

La directive introduit par ailleurs des exigences strictes en matière de réparabilité. Elle interdit les pratiques incitant à remplacer prématurément les consommables, comme les cartouches d'encre d'imprimante, et l'obligation injustifiée d'acheter des pièces de rechange ou accessoires uniquement auprès du producteur d'origine. Cette mesure vise à ouvrir le marché à d'autres fabricants et à promouvoir des produits plus durables et réparables.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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