Un accord entre Casino et Intermarché a initié la cession de 119 magasins, débutant ce week-end avec une première vague de 59 établissements. Une bouffée d’oxygène pour Casino, qui suscite néanmoins des préoccupations parmi les salariés affectés.
Grande distribution : des magasins Casino se transforment en Intermarché
Le Tribunal de commerce de Paris a prolongé la période de conciliation entre le groupe Casino et ses créanciers jusqu'au 25 octobre. Une offre de reprise par le Tchèque Daniel Kretinsky, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor est ainsi sur la table. Cette décision intervient dans un moment critique pour Casino, un acteur clé de la grande distribution en France, qui cherche à restructurer sa dette massive. Pour combler ce gouffre financier, Casino a signé en mai un accord avec Intermarché, un autre géant de la grande distribution. Les termes de cet accord stipulent la cession de 119 magasins en deux étapes, avec une option pour une troisième vague d'une soixantaine de magasins supplémentaires.
Impact sur la grande distribution
La première phase de cette cession a débuté le week-end dernier avec la fermeture de 59 magasins, principalement des hypermarchés et supermarchés, qui vont devenir des Intermarché. Ces établissements représentent ensemble environ 600 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Ces magasins sont répartis sur tout le territoire national, mais montrent une concentration plus marquée dans les régions du sud-ouest et de l'est de la France. À moyen terme, Casino envisage de céder une soixantaine de magasins supplémentaires « dans les trois ans à venir », ce qui aura un impact non négligeable sur le marché de la grande distribution.
Inquiétudes sociales et manque de visibilité pour les salariés
Les implications de ces cessions pour les employés restent un point de tension. Les syndicats ont fait part de leurs préoccupations quant au manque de clarté sur les futurs horaires de travail et les conditions d'emploi. De plus, certaines organisations syndicales anticipent des conditions de travail moins favorables chez Intermarché à l'issue de cette période de transition de 15 mois. Au total, environ 4.000 employés sont concernés par ces deux vagues de transfert.