La hausse des revenus versés à la famille royale par le trésor public provoque l’indignation des Britanniques.
Grande Bretagne : la hausse des revenus de la famille royale fait débat
Alors que le Royaume-Uni traverse une crise économique persistante, la famille royale britannique annonce une augmentation de ses revenus publics. Cette décision, justifiée par des travaux de rénovation, provoque un vif mécontentement au sein de la population.
Une augmentation du budget monarchique largement contestée
En avril 2025, les revenus versés par le Trésor public britannique à la famille royale augmenteront, passant de 132 millions à 165 millions de dollars (environ 154 millions d'euros). Cette hausse, évaluée à 56 millions de dollars (52 millions d'euros), a été annoncée dans le cadre de la Sovereign Grant, une subvention publique destinée à financer les activités officielles de la monarchie.
Cette hausse est principalement destinée à couvrir les frais de rénovation du palais de Buckingham, un projet estimé à 445 millions d'euros, débuté en 2017 et prévu pour s'achever en 2027. Toutefois, cette justification ne convainc pas tous les citoyens.
L'indignation face aux revenus de la famille royale
Dans un contexte de crise économique marqué par des compressions budgétaires dans des secteurs comme la santé, l'éducation et les services publics, cette augmentation suscite une indignation de la part des Britanniques. Graham Smith, directeur du groupe militant anti-monarchie Republic, a vivement critiqué cette décision, déclarant :
C'est de l'argent public. Dans un moment où les écoles, les hôpitaux et la police manquent de financement, cela est inacceptable. Non seulement cette somme ne devrait pas augmenter, mais elle devrait diminuer.
La frontière floue entre public et privé
Outre la Sovereign Grant, les membres de la famille royale disposent de revenus privés considérables grâce aux duchés de Lancaster et de Cornouailles. Ces entités, qui génèrent des millions d’euros chaque année, sont régulièrement accusées de profiter de leur statut pour maximiser leurs bénéfices tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
L'usage de ces fonds est souvent perçu comme flou, mêlant dépenses publiques et intérêts privés. Des militants réclament une transparence accrue et une séparation nette entre fonds publics et revenus personnels de la famille royale.
En 2024, un rapport du National Audit Office soulignait déjà des dépassements budgétaires importants sur les projets de rénovation en raison de découvertes imprévues. Elles ont conduit à des critiques sur la gestion financière de la monarchie.
Une remise en question de la famille royale inévitable
L'annonce de cette hausse budgétaire intervient à un moment où la monarchie britannique traverse une période de transition sous le règne de Charles III. Si la rénovation de Buckingham et le maintien des activités royales nécessitent des fonds, la légitimité de ces dépenses publiques est de plus en plus contestée.
Les organisations anti-monarchiques, comme Republic, sensibilisent le public à ce qu’elles considèrent comme des dépenses injustifiables. Les appels à une réforme budgétaire et à une révision des allocations publiques ne cessent d'augmenter, questionnant l’avenir de la monarchie.