Embarquer sur un vol Ryanair peut parfois réserver des surprises, surtout lorsqu’il s’agit de respecter les règles strictes de bagages. Une passagère britannique en a récemment fait l’amère expérience : alors qu’elle pensait avoir respecté la politique de la compagnie, elle s’est vu infliger une facture de 60 euros… pour une simple gourde attachée à son sac.
Voyages : saviez-vous qu’une gourde en avion peut vous coûter 60 euros de plus ?
Une gourde qui coûte cher : la politique rigide de Ryanair
Le 1er février 2025, Ruby Flanagan embarque pour un vol aller-retour entre Londres et Dublin avec un billet au tarif le plus bas, lui permettant de transporter uniquement un sac personnel sous le siège. Lors de l’aller, aucun problème : sa gourde en métal de 75 cl, accrochée aux lanières de son sac, ne suscite aucune remarque.
Le retour, en revanche, se complique. À l’embarquement, le personnel de Ryanair lui indique que cette gourde est considérée comme un bagage supplémentaire. Contrainte de la ranger dans son sac à dos, elle s’exécute tant bien que mal. Mais avec cet objet encombrant à l’intérieur, son sac dépasse légèrement les dimensions autorisées. Le verdict tombe : 60 euros de frais lui sont imposés pour ce bagage "non conforme".
Face à cette situation, Ruby Flanagan tente de faire valoir sa bonne foi. Elle souligne que d’autres passagers embarquent sans souci avec des sacoches d’ordinateur ou des sacs de fast-food, tandis qu’elle doit payer un supplément pour une gourde. Pressée par le temps, son vol décollant dans 15 minutes, elle se résigne à payer.
Interrogée par The Mirror, la passagère dénonce une application excessive du règlement et des frais qu’elle juge « ridicules » et « injustifiés ». Elle regrette également l’absence de flexibilité et la manière dont Ryanair applique ses conditions de transport.
La compagnie assume et défend sa politique
Malgré la médiatisation de l’affaire, Ryanair reste inflexible. La compagnie rappelle que la passagère a acheté un billet Basic, qui autorise uniquement un petit sac personnel. Tout objet supplémentaire doit donc être intégré au bagage… sans en dépasser les dimensions.
Dans un communiqué adressé aux médias, la compagnie justifie la sanction : « Cette passagère a tenté d’embarquer avec un bagage supplémentaire. Comme il ne rentrait pas dans son bagage autorisé, elle a dû payer des frais standards en porte d’embarquement. »
La rigueur des compagnies low-cost sur les bagages atteint-elle un niveau excessif ?
Ryanair n’en est pas à son coup d’essai en matière de frais inattendus. La compagnie, qui affiche des prix d’appel défiant toute concurrence, compense avec une politique de suppléments très stricte. Bagages cabine, choix du siège, embarquement prioritaire : ces frais additionnels représentent une part essentielle de son modèle économique.
Pour les passagers, cela signifie qu’un billet affiché à 40 euros peut rapidement grimper bien au-delà des 100 euros une fois les options ajoutées.