Décidément, l’enseigne Gifi traverse une période compliquée. Face à une situation économique défavorable, le groupe annonce le lancement d’un plan d’urgence. Ce dernier prévoit la suppression de 300 postes et la fermeture de plusieurs magasins.
Gifi va licencier plus de 300 personnes
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Publié le 4 avril 2025 à 11h30
300 postesEn difficulté depuis plusieurs mois, l’enseigne Gifi va supprimer plus de 300 postes.
L’enseigne Gifi va fermer 11 magasins
Gifi vient d’officialiser un tournant stratégique aux allures de casse sociale. Connue pour ses articles de bazar à bas prix, la marque a annoncé la fermeture de 11 magasins et la suppression de 302 postes à travers le pays. Un plan de sauvegarde de l’emploi qui s’inscrit dans un contexte économique tendu et une concurrence de plus en plus accrue. Dans un communiqué, le groupe dresse un constat implacable : « Gifi tente de maintenir la tête hors de l’eau. » L’entreprise engage ainsi « une réorganisation accélérée, en profondeur, avec et par les équipes, pour recentrer Gifi sur ses clients et sur la performance de son modèle ». Résultat : 302 postes supprimés sur environ 6 000 collaborateurs, soit 5 % des effectifs.
Parmi ces suppressions, 186 concernent le siège social de Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, tandis que 116 postes seront impactés dans les magasins voués à disparaître. Ces points de vente, dont la liste a été rendue publique, sont situés à Lyon, Thiais, Stains, Pontault-Combault, Toulouse, Neuville-en-Ferrain, Saint-Claude, Saverne, La Ferté-Macé, Tonnerre et Besançon.
Le groupe précise que ces magasins « n’ont pas pu être redressés, ni repris » et annonce qu’un accompagnement adapté et des reclassements seront étudiés pour les salariés.
Une enseigne sous pression : entre pertes, concurrence et erreurs internes
Ce virage stratégique ne tombe pas du ciel. Depuis deux ans, Gifi navigue en eaux troubles. Pour la première fois depuis sa fondation, le groupe enregistre des pertes sur deux exercices consécutifs, et ce malgré un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2024. Les causes de cette débâcle sont multiples. D’abord, une restructuration financière arrachée de justesse auprès des banques, qui a entraîné un changement de gouvernance. Ensuite, une migration informatique calamiteuse en 2023, venue désorganiser les flux internes et perturber la chaîne logistique.
Mais surtout, Gifi se heurte à une concurrence féroce sur son créneau historique. D’un côté, des enseignes physiques redoutables comme Action ou Maxibazar. De l’autre, une offensive numérique venue d’Asie : le mastodonte chinois Temu grignote sans vergogne des parts de marché grâce à des prix cassés et une logistique agressive.