Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, l’Europe doit absolument mettre en place des mesures pour limiter sa consommation de gaz. Le vieux continent court un vrai risque pour l’hiver 2024.
Gaz : l’Europe risque d’en manquer lors de l’hiver 2024
Remplir les stocks sera moins facile en 2024
Depuis plusieurs semaines, les pays européens cherchent par tous les moyens à remplir leurs stocks de gaz pour l’hiver qui se profile. La France affirme avoir fait suffisamment le plein pour passer l’hiver. Si pour 2023, les risques de pénurie semblent s’éloigner, sauf scénario catastrophe, un dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) annonce déjà de potentielles difficultés pour l’hiver 2024. Elle appelle les Européens à anticiper et à s’occuper dès maintenant à l’approvisionnement en gaz. Il pourrait bien manquer.
Pour arriver à cette conclusion, l’AIE dresse le constat suivant. À l’été prochain, la Russie aura stoppé l’ensemble de ses importations en gaz à destination des pays européens. Moscou étant l’un des principaux fournisseurs au monde, la quantité à trouver est astronomique. Deuxièmement, la demande de la Chine s’est effondrée cet été à cause de son ralentissement économique et de la politique menée pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Les importations de gaz naturel liquéfié ne suffiront pas
Si bien qu’aujourd’hui, les stocks sont largement remplis bien plus que les années précédentes à la même époque. Mais cette situation ne devrait plus durer trop longtemps. Ainsi, pour l'Agence internationale de l'énergie, il y a urgence. Les importations de gaz naturel liquéfié en provenance du Maghreb ou des États-Unis seront insuffisantes.
Ainsi, l’AIE préconise un développement massif dans les énergies renouvelables pour diminuer les besoins en gaz des états de l’Union Européenne. Mais surtout, d’importants efforts de sobriété pour économiser un maximum les ressources disponibles pour cet hiver. Pour éviter un scénario très défavorable, les États doivent prendre des mesures sous peine de revivre un autre hiver sous tension en 2024.