Le marché du gaz a connu, en 2022, une évolution inédite. Le prix a explosé, tirant vers le haut celui de l’électricité. Et la faute revient intégralement à la Russie, qui a lancé sa guerre contre l’Ukraine et a ensuite utilisé son gaz pour faire pression sur les pays de l’Union européenne.
Gaz : le prix s’écroule, mais votre facture ne va pas baisser
Or, si la guerre se poursuit, le marché s’est détendu, faisant baisser le prix du gaz. Mais ça reste insuffisant.
Le prix du gaz tombe à des niveau pré-guerre
Sur le marché de référence pour le gaz en Europe, le marché d’Amsterdam, le prix du gaz a chuté. Le 2 janvier 2023, première journée d’échanges de l’année, il est tombé à moins de 75 euros le MégaWattHeure (MWh). En comparaison, le premier pic de prix, au lendemain de l’attaque russe en Ukraine, lui avait fait atteindre les 227 euros. Et au plus haut des échanges en août 2022, le prix avait explosé à 339 euros le MWh.
Début janvier 2023, donc, le prix du gaz se retrouvait à un prix quatre fois inférieur au pic de 2022. Et, surtout, un prix inférieur à celui affiché depuis le début du conflit en Ukraine et des tensions géopolitiques. Mais les prix du marché sont désormais totalement indicatifs, et pas appliqués par les distributeurs en France.
La facture des ménages va augmenter et non baisser
L’annonce d’une baisse du prix du gaz sur le marché de gros d’Amsterdam ne donnera pas lieu à une baisse de prix pour les ménages. Tout du moins tant que le prix reste au-dessus d’un certain niveau.
Car durant toute l’année 2022, grâce au bouclier tarifaire, le prix payé par les ménages est resté au niveau de mi-2021. L’exécutif bloquait alors les tarifs, pour une durée initialement prévue de quelques mois. Finalement, le bouclier tarifaire aura duré toute l’année 2022, protégeant les ménages de l’explosion du prix du gaz.
Mi-2021, le MWh de gaz s’échangeait à moins de 40 euros. Près de 10 fois moins que lors du pic d’août 2022… et près de deux fois moins que le prix affiché le 2 janvier 2023. Même avec la hausse de prix de 15% appliquée depuis le 1er janvier 2023, les ménages payent moins cher que ce qu’ils devraient. Le gaz baisse donc en Bourse, mais la facture des ménages augmentera comme prévu...