Suite à l’annonce des tarifs de distribution du gaz qui font craindre une flambée des factures, la Commission de régulation de l’énergie se veut rassurante auprès des consommateurs. Selon cette dernière, cette hausse tarifaire sera compensée par la baisse du prix du gaz.
Gaz : la facture flambera-t-elle vraiment en juillet 2024 ?
Prix du gaz : l'augmentation de juillet 2024 sera « indolore » selon la CRE
L'annonce de la Commission de régulation de l'énergie, en février 2024, a donné quelques sueurs froides aux Français abonnés au gaz : une augmentation de +27,5 % du tarif de distribution sur le gaz naturel, de quoi faire craindre aux Français une flambée de leur facture énergétique.
Cette hausse devrait en moyenne alourdir les factures de 5,5% pour les Français qui se chauffent au gaz et jusqu'à 10,4% pour ceux qui ont un contrat eau chaude sanitaire et / ou cuisson. « Malgré la flambée du tarif de distribution de gaz naturel de GRDF au 1ᵉʳ juillet prochain, les Français ne devraient donc pas voir leur facture augmenter », assure la CRE, allant jusqu'à déclarer que l'augmentation du 1ᵉʳ juillet 2024 sera « indolore ».
Des prévisions à prendre avec prudence
La chute significative de la demande de gaz, tant en Europe qu'en France, est un facteur déterminant dans la baisse des prix observée : -20% de consommation de gaz sur l'année 2023. Cette situation contraste fortement avec les périodes de crise énergétique précédentes, où le prix du gaz avait pu atteindre des sommets allant jusqu'à 300 euros le mégawattheure à l'été 2022, contre 120 euros le MWh actuellement. La baisse actuelle des prix est donc une conséquence directe de cette désaffection pour le gaz, ce qui a entraîné une baisse du prix du gaz naturel sur le marché de gros, et qui a été confirmé par la publication du prix repère GRDF pour le mois de mars 2024.
Malgré ces perspectives encourageantes, la CRE adopte une position de prudence. Les estimations actuelles, bien que prometteuses, reposent sur des projections qui ne seront confirmées qu'à l'approche de la date de livraison. Par conséquent, les coûts d'approvisionnement ne seront finalement connus qu'un mois à l'avance. À noter également que le prix du gaz reste très volatil du fait de sa dépendance au contexte géopolitique qui, s'il se détériore, ferait de nouveau flamber les prix de marchés de gros.