C’était presque un secret de polichinelle depuis la confirmation du remaniement. Gabriel Attal, jusque-là ministre de l’Éducation nationale, devient ce 9 janvier 2024 le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la cinquième république française.
Remaniement : comme attendu, Gabriel Attal devient Premier ministre
Gabriel Attal prend Matignon après le départ d’Élisabeth Borne
C’est un véritable exploit pour le jeune Gabriel Attal : à seulement 34 ans, le favori d’Emmanuel Macron devient son numéro deux en s’installant à Matignon. Un coup dur pour les ténors du parti Renaissance qui ont vu le deuxième poste le plus prestigieux du gouvernement leur échapper. D’ailleurs, selon les rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux, certains ministres n’auraient pas vu d’un bon œil la nomination pourtant attendue.
Est-ce la raison qui a poussé Emmanuel Macron à ne confirmer la décision que le 9 janvier 2024, alors que les Français l’ont attendue durant toute l’après-midi la veille ? Les premières rumeurs concernant la « short-list » pour le poste de Premier ministre confirmaient déjà une certaine préférence pour Gabriel Attal dès l’annonce de la démission, acceptée, Élisabeth Borne.
L’opposition commence déjà à critiquer
Sans surprise, alors que le parti Renaissance est en difficulté avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, l’opposition a dès l’annonce de la nomination de Gabriel Attal critiqué la décision. Pour Olivier Faure (PS) « Emmanuel Macron se succède donc à lui-même » tandis que Jean-Luc Mélenchon juge que « la fonction de Premier ministre disparaît » estimant que la nomination revient, pour Gabriel Attal à retrouver « son poste de porte-parole » du gouvernement, poste qu’il avait tenu entre 2020 et 2022.
Reste la question du nouvel organigramme du gouvernement, que Gabriel Attal devra s’employer à créer, ainsi que celle de la confiance. Le parti LFI a demandé que le nouveau Premier ministre demande la confiance du Parlement, ce que n’avait pas fait Élisabeth Borne malgré une tradition de longue date. La France Insoumise menace d’une motion de censure si Gabriel Attal ne se plie pas à l’exercice.