Guerre en Ukraine : le G7 compte bien bloquer la Russie

Dans une volonté de renforcer les sanctions contre la Russie, le G7 intensifie ses efforts pour contrecarrer les stratagèmes d’évasion économique qui nourrissent le financement de Moscou. Entre plafonnement des prix du pétrole, contrôle des flottes fantômes et soutien financier à l’Ukraine, les ministres des Finances de ces nations alignent leur politique.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 28 octobre 2024 à 10h00
g7-russie-sanctions-guerre-en-ukraine
Guerre en Ukraine : le G7 compte bien bloquer la Russie - © Economie Matin
50 MILLIARDS $Le G7 a annoncé un prêt de 50 milliards de dollars destiné à soutenir l’Ukraine.

Le G7 veut renforcer son arsenal pour contrecarrer la Russie

Les ministres des Finances des grandes économies réunis au sein du G7 le 26 octobre 2024 ont réaffirmé leur volonté de limiter les revenus russes issus des exportations énergétiques. La mise en place d’un plafond sur le prix du pétrole russe, déjà en vigueur depuis décembre 2022, cherche à réduire les marges de Moscou sans provoquer de flambée des prix mondiaux. Cependant, ce dispositif se heurte à la résistance de pays comme la Chine, qui continue de s'approvisionner au-delà de ce seuil. Cette fuite, bien qu’attendue, impose de nouvelles réponses pour rendre les sanctions réellement dissuasives.

L’utilisation de flottes fantômes pour contourner les sanctions sur les exportations de brut russe est difficile. Ces navires, souvent non répertoriés officiellement, effectuent des transferts en mer pour éviter les radars internationaux. Le G7 veut dorénavant « augmenter le coût » de cette pratique pour Moscou, en intensifiant les sanctions contre ces navires. La compagnie publique russe Sovcomflot est notamment visée par les États-Unis et l'Union européenne.

Un soutien financier de 50 milliards de dollars à l'Ukraine

Afin d’entraver le réseau financier qui facilite les transactions russes sous sanctions, le G7 envisage des restrictions plus rigoureuses sur les institutions impliquées. Moscou, via des filiales à l’étranger, réussit encore à contourner certains blocages économiques. Des organismes tels que l’Office américain de contrôle des actifs étrangers (Ofac) dénoncent ces montages, rappelant la nécessité d'une coordination au sein des grandes puissances pour fermer ces brèches.

Au-delà des sanctionsle G7 a annoncé un prêt de 50 milliards de dollars destiné à soutenir l’Ukraine. Ce crédit, alimenté par les intérêts des avoirs russes gelés, doit soulager les finances ukrainiennes sans peser sur ses ressources internes. Selon les estimations, les revenus annuels générés par les actifs gelés rapporteraient environ 3 milliards de dollars, assurant ainsi un remboursement fluide et durable.

Laissez un commentaire
Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

Aucun commentaire à «Guerre en Ukraine : le G7 compte bien bloquer la Russie»

Laisser un commentaire

* Champs requis