C’est une première mondiale. Réunis au Brésil, les ministres des Finances du G20 planchent sur le sujet des super-riches. L’idée d’une taxe mondiale sur les plus fortunés de la planète est en discussion mais ne fait pas, pour l’instant, consensus.
Super-riches : le G20 hésite à taxer les milliardaires
Les super-riches dans l’œil du G20
L’initiative est certainement très scrutée par le monde économique. Les ministres des Finances des pays membres du G20 étudient la possibilité de taxer les milliardaires. Selon une étude de l'ONG Oxfam, les 1% les plus riches du monde, les super-riches, ont accumulé plus de 40 000 milliards de dollars au cours de la dernière décennie. Cette accumulation de richesse exacerbe les inégalités, avec des systèmes fiscaux devenus moins progressifs. C’est l’un des chevaux de bataille du président brésilien, Lula, son pays accueillant ce rassemblement.
Gabriel Zucman, économiste français, propose dans un rapport commandé par le Brésil, un impôt de 2% sur la fortune des quelque 3 000 milliardaires dans le monde. Actuellement, le taux d'imposition des milliardaires est estimé à seulement 0,3% de leur patrimoine, un chiffre considéré comme "historiquement" bas par Oxfam.
Une mesure qui ne fait pas consensus
Tous les pays du G20 ne sont pas unanimes sur cette question. Les États-Unis, par exemple, s’opposent à des négociations internationales sur la taxation des super-riches. De son côté, le ministère allemand des Finances juge l’initiative hors de propos. Cette opposition pourrait compliquer l'aboutissement de cette initiative. L'objectif de cette taxation est double : réduire les inégalités tout en générant des fonds pour lutter contre des problèmes mondiaux tels que la faim et la pauvreté. Cependant, la mise en œuvre d'un tel projet nécessite un consensus international, ce qui reste un défi majeur.
Outre la taxation internationale, cette réunion des grands argentiers du G20 à Rio de Janeiro aborde également des sujets comme le financement de la transition climatique et la gestion de la dette. Ces discussions s'inscrivent dans un contexte de division entre pays occidentaux et la Russie, membre du groupe, depuis le début de la guerre en Ukraine.