Les frais bancaires s’envolent en 2025, et pénalisent les consommateurs

En 2025, les tarifs bancaires connaissent une nouvelle hausse significative, après une année 2024 déjà marquée par une progression des prix. Selon une étude de l’association de consommateurs CLCV, les frais de tenue de compte, de cartes bancaires et de services bancaires courants augmenteront de plus de 5%, une tendance préoccupante pour les utilisateurs de ces services, notamment les plus modestes.

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Par Rédacteur Publié le 1 février 2025 à 8h00
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5%Les frais de tenue de compte, de cartes bancaires et de services bancaires courants augmenteront de plus de 5% en 2025

Une hausse des frais bancaires qui se confirme

Les tarifs bancaires en France poursuivent leur ascension en 2025, une tendance amorcée en 2024. Selon l’étude annuelle de l’association de consommateurs CLCV, les frais des services bancaires ont augmenté de manière significative, avec des hausses dépassant parfois les 5%. « Les frais de tenue de compte, les cartes bancaires, les retraits aux distributeurs automatiques de billets sont les postes sur lesquels nous avons constaté le plus d'augmentations », explique l’association dans son rapport.

Les frais de tenue de compte, qui constituent la base de tout service bancaire, connaissent la plus forte augmentation avec une hausse d'environ 8%. Les cartes bancaires voient leurs tarifs augmenter de 3% à 3,4%. Cette hausse touche une large majorité des clients bancaires, mais elle est particulièrement sensible pour les « petits consommateurs », c'est-à-dire ceux disposant d’un ensemble de services bancaires de base. Ces derniers devront désormais dépenser chaque année 69,78 euros, soit une augmentation de 5,46%.

Les « consommateurs moyens », représentant souvent des couples avec des cartes bancaires et des assurances, voient leurs frais grimper de 5,29%, pour un total de 134,94 euros. Les « gros consommateurs », enfin, ceux disposant de services bancaires haut de gamme, comme une carte Gold ou Premier, sont relativement épargnés avec une augmentation de 3,88%.

Des écarts de tarifs importants entre les établissements

La hausse des frais bancaires ne se fait cependant pas de manière uniforme : ces moyennes cachent des disparités notables. « Le marché de la banque de détail reste marqué par d'importants écarts de prix entre les marques, les types de relation bancaire, mais également les régions », souligne le site spécialisé Moneyvox.

Certaines banques apparaissent ainsi comme plus compétitives que d’autres. Le Crédit Coopératif, par exemple, se distingue par ses tarifs intéressants pour l’ensemble des segments du marché, tandis que des établissements comme la Société Générale (SG) ou la Banque Populaire sont parmi les plus chers.

CLCV souligne également les risques liés aux formules de services groupés, souvent proposées par les banques sous forme de packages. Ces offres, qui regroupent plusieurs services à un tarif global « ne sont pas toujours plus avantageuses par rapport à la souscription à l’unité de produits identiques », avertit l’association.

Les frais d’incident : un fardeau pour les plus vulnérables

Les frais d'incident bancaire constituent une autre source de dépenses supplémentaires pour les consommateurs, notamment les plus précaires, qui peuvent vite faire gonfler la facture. Ces frais sont souvent appliqués en cas de découvert ou de rejet de prélèvement, de virement ou de chèque. Les banques facturent par exemple une commission d'intervention de 8 euros en cas de découvert non autorisé, et un rejet de chèque peut coûter jusqu'à 50 euros. Pour les clients négligents ou en difficulté financière, ces frais peuvent atteindre des centaines d'euros par an.

« Les frais d'incidents bancaires représentent en moyenne un tiers des frais bancaires totaux pour les consommateurs », indique le comparateur Panorabanques. L’association CLCV dénonce cette pratique, qu’elle considère comme « tout à fait contestable », bien qu’elle soit légale. En effet, dès qu'un découvert survient, les banques appliquent souvent un forfait minimum, quelle que soit l'ampleur du solde négatif. Cette méthode est source de frustration pour de nombreux clients, qui se retrouvent pénalisés pour de petites erreurs.

Une facture globale en hausse pour les ménages

Cette augmentation des frais bancaires s’inscrit dans un contexte général de hausse des tarifs des services financiers. En plus des frais bancaires, les ménages français devront également faire face à une hausse des assurances, notamment les assurances automobiles et multirisques habitation, dont les tarifs devraient augmenter de 4 à 6% pour les premières et de 8 à 12% pour les secondes, selon des estimations. La facture globale des services financiers pour les ménages est donc en forte augmentation en 2025, bien au-delà du taux d'inflation, qui a été de seulement 1,3% en décembre 2024, selon l'Insee.

Dans ce contexte, les banques en ligne, souvent moins coûteuses que les établissements traditionnels, peuvent constituer une alternative intéressante pour les consommateurs, notamment ceux qui privilégient la relation à distance. « Les banques en ligne offrent des services compétitifs, à condition d’être vigilant aux éventuelles conditions d’utilisation », précise la CLCV.

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