Fnac Darty pourrait se libérer du poids de la Bourse et ainsi gagner en agilité, mais il va d'abord falloir régler le cas d'un actionnaire principal trop immobile au goût de la direction du groupe de distribution.
Fnac Darty rêve d’un chevalier blanc pour damer le pion à Amazon
Les ambitions de Fnac Darty sont immenses : le groupe de distribution voudrait en effet rivaliser avec le géant américain Amazon en France. Pour y parvenir, il faudra multiplier les acquisitions et pourquoi pas CDiscount, que Casino pourrait céder dans le cadre de son désendettement. Mais cette stratégie de croissance se heurte à deux obstacles majeurs. D'une part, la Bourse et les investisseurs ne sont pas prêts à financer ces acquisitions. La cote du titre stagne depuis des années, d'où la volonté de s'extirper du marché afin de regagner en souplesse.
Un actionnaire principal immobile
L'autre difficulté, c'est l'actionnaire principal du groupe : la société allemande Cececonomy, serait qualifiée par la direction générale d'immobile, croit savoir BFM Business. Elle détient 24% de Fnac Darty après l'achat de la participation de Kering, en 2017. Plusieurs options ont été envisagées, comme une fusion ou un rachat au complet, mais rien n'est venu et depuis, plus rien ne se passe. Enrique Martinez, le directeur général de Fnac Darty, serait en chasse d'un chevalier blanc qui aurait les moyens d'extirper l'entreprise de sa langueur.
Daniel Kretinsky à la rescousse ?
Ce rôle pourrait être joué par Daniel Kretinsky. L'homme d'affaires tchèque possède 20% du capital de Fnac Darty depuis l'été dernier. Celui qui possède Editis et plusieurs sociétés françaises aurait approché Cececonomy l'an dernier pour racheter ses parts, ce qui en ferait et de loin le premier actionnaire principal à hauteur de 44%. Mais les discussions ne seraient pas allées très loin, Cececonomy n'étant pas vendeur. Tout n'est pas perdu cependant, Daniel Kretinsky pourrait financer une acquisition de Fnac Darty, ce qui diluerait la part de Cececonomy…