Pour le FMI il faut un sacrifice nécessaire pour le budget de la France

Il est rare que je sois d’accord avec le FMI, mais il est clair qu’un effort considérable est nécessaire, non pas sur la pression fiscale et les hausses d’impôts mais sur les baisses de dépenses, car nos élites ont totalement perdu la raison sur la manière de dépenser les deniers publics. Mais revenons à ce que vient de dire le FMI dont un article du Figaro (source ici) reprend les principales déclarations.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Charles Sannat Publié le 24 octobre 2024 à 10h30
Fmi Reunion G20 Previsions Croissance Baisse Situation Critique
@shutter - © Economie Matin
110,6%La dette de la France a atteint fin 2023 les 110,6% du PIB.

“Un « effort significatif » de consolidation budgétaire est nécessaire en France « dès l’année prochaine », a estimé mardi le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, pour qui la trajectoire budgétaire actuelle n’est « pas souhaitable ». « La trajectoire budgétaire n’est pas souhaitable, d’autant plus que les raisons qui font que l’on peut avoir des dépenses très élevées, lorsque l’on fait face à une situation de crise, ne sont plus là », a expliqué Pierre-Olivier Gourinchas.”

« Il y aura certainement un ralentissement de l’économie qui sera lié à la consolidation », estime le chef économiste du FMI, qui juge cependant ce « sacrifice » comme étant nécessaire.

« Il est normal et souhaitable qu’il y ait une consolidation des comptes publics en France », « pour montrer que, de manière décisive, la trajectoire des finances publiques va revenir vers un sentier soutenable ». Elle doit cependant être réalisée de « manière crédible et sur une certaine durée, pour ne pas tuer la croissance tout de suite », a-t-il alerté. Néanmoins, « il y aura certainement un ralentissement de l’économie qui sera lié à la consolidation », jugeant cependant ce « sacrifice » comme étant nécessaire.

Sans pour autant « faire l’économie de réformes qui vont soutenir la croissance, 1,1 % de croissance ce n’est pas suffisant », a prévenu Pierre-Olivier Gourinchas, qui appelle à des mesures permettant « d’avoir une croissance un peu plus soutenue » et à ne surtout pas « sacrifier les investissements d’avenir ». « Il faut un arbitrage sur le type de dépenses qu’il faudra réduire ou non, afin de sauver le plus possible la croissance ».

Pour résumer ?

Simple.

Il va falloir retirer de l’argent de l’économie soit en dépensant moins (très peu probable) soit en taxant plus (très probable puisque c’est la seule chose que savent faire les branques qui nous dirigent).

Cela va faire mécaniquement baisser la croissance.

D’ailleurs la dépense publique est très inefficace et chaque euro dépensé par le privé génère plus de croissance durable qu’un euro dépensé par l’Etat qui ne fait que donner des aides.

C’est une situation à la grecque et le FMI connait cela par cœur.

Si l’on réduit les déficit on casse la croissance et donc en réalité les impôts rentrent moins… ce qui aggrave le déficit et la spirale infernale s’enclenche. D’où le fait de tenter d’être discriminant sur le type de dépenses à réduire…

Bref, ce n’est pas gagné !

Comme je vous l’avais promis, il y aura autant de flashs et de dossiers stratégies que nécessaires en fonction de l’actualité.

Vu tout ce qui s’est dit en Commission des Finances, je vous ai préparé un dossier Flash intitulé ” Saignée fiscale faut-il paniquer ? Comment résister ? “sur l’analyse des principaux amendements votés en commission des finances et leur conséquences, le rappel du circuit législatif et juridique pour le budget et comment cela va se dérouler, les risques par amendement de les voir aller jusqu’au bout, les 8 mesures que vous pouvez prendre dès maintenant pour organiser votre résistance fiscale légale face à la hausse des impôts et enfin la nécessité de l’OQTF… Votre dossier est disponible dans vos espaces lecteurs ici. Pour ceux qui veulent s’abonner c’est ici.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Aucun commentaire à «Pour le FMI il faut un sacrifice nécessaire pour le budget de la France»

Laisser un commentaire

* Champs requis