Au travers d’une enquête en ligne menée auprès d’un panel représentatif de grandes entreprises américaines, le cabinet d’études Dimensional Research, diligenté par NetApp, vient de fournir un nouvel état des lieux du CloudOps en 2023. Si nombre d’enseignements font écho à cette autre étude qui pointait déjà le fort sentiment de gestion complexe du cloud ressenti par les décideurs informatiques, l’un d’eux a de quoi attirer encore plus l’attention dans le contexte économique inflationniste actuel du coût des énergies.
Une approche FinOps aboutie, l’enjeu n°1 des stratégies cloud de demain ?
Celui-ci porte sur l’adoption de pratiques FinOps. Si 96% des sondés reconnaissent son importance critique, seuls 9% se disent pourtant prêts à l’assumer ! Une dichotomie étonnante, née autant d’un manque de confiance que de l’absence d’une méthodologie pérenne et solide portée par des outils technologiques performants.
Une gestion des coûts jugée encore trop difficile dans le cloud public
L’enquête de Dimensional Research est très claire sur ce point. Seuls 33% des répondants se sentent suffisamment en confiance pour opérer sereinement dans des environnements cloud public. Certes, c’est une amélioration encourageante par rapport aux 21% sur cette même question en 2022, mais la réalité d’une difficulté forte de gestion demeure. Celle-ci porte pour beaucoup sur l’optimisation des coûts. Dans l’enquête, les sondés sont ainsi 60% à placer cette problématique comme la principale difficulté dans les opérations cloud à mener, juste derrière la sécurité et la mise en conformité des infrastructures avec 64%.
Si l’on se fie à d’autres enquêtes récentes, une meilleure maîtrise des coûts du cloud devient la première préoccupation des décideurs informatiques, que ceux-ci soient issus de grands groupes ou de PME. Ainsi cette étude internationale de Flexera publiée en mars dernier place cette question, pour la première fois en dix ans et avec 82% de ses répondants, en tête des problématiques rencontrées (devant la sécurité à 79% ou le manque de ressources ou d’expertise à 78%). Ou bien encore cet autre rapport international de Veritas qui en 2022 pointait, pour 94% de ses sondés, un dépassement de leurs coûts de gestion de cloud public avec un surcoût moyen de l’ordre de 43%. Or ces dépassements de budgets, dans le coût inflationniste actuel des énergies et face aux exigences croissantes en matière de réduction de l’empreinte carbone, peuvent vite peser très lourds pour les entreprises !
Des promesses d’usages et de facilité du cloud public qui n’empêchent pas l’exigence de gestion
Malgré leurs nombreux avantages (investissements moindres au démarrage, disponibilité renforcée des applications, facturation à la consommation, mises à jour automatiques des services…), les environnements cloud public peuvent vite avoir leurs pendants en cas de mauvaise maîtrise des usages. Parmi les principaux écueils, on pourrait citer notamment des usages surdimensionnés avec un manque de visibilité exhaustive des ressources consommées à un instant donné, des machines virtuelles trop souvent inutilisées faute de besoins réels ou de concertation entre les parties prenantes, ou bien encore une prolifération de services difficile à appréhender de façon holistique en raison d’un aspect vite tentaculaire. Au regard des nombreux paramètres à prendre en compte, il peut vite être complexe de prévoir la consommation d’une application donnée.
Pour y pallier, et c’est le sentiment de 82% des décideurs interrogés dans l’enquête de Dimensional Research, la clé de la réussite est dans l’automatisation des opérations cloud. Et plus précisément dans l’installation d’un système CloudOps capable de répondre aux besoins de performances, de sécurité et de disponibilité dans les flux de données, mais aussi de confidentialité et de traçabilité des informations personnelles. Au fond pour les entreprises un système CloudOps peut être un véritable chef d’orchestre dans l’organisation de leurs flux de travail dématérialisés, avec pour rester dans l’illustration un FinOps qui occuperait désormais le rôle de premier violon.
Trouver le juste équilibre du FinOps pour un gain financier et environnemental
Le principal défi d’une stratégie FinOps n’est pas simplement de baisser les coûts mais bien de trouver le juste équilibre, celui qui permettra d’établir le meilleur compromis possible entre les budgets à allouer aux infrastructures cloud et les performances attendues dans les applications déployées. La balance est donc délicate et implique surtout, pour être efficace, une collaboration étroite entre les parties prenantes concernées. Du pôle finances aux branches métiers, des développeurs aux opérateurs, les démarches FinOps ne peuvent être viables qu’à travers une véritable culture d’entreprise tournée tout entière dans l’optimisation du cycle de vie des applications utilisées.
Bien sûr, au-delà d’un savoir-faire, la complexité de la tâche impose d’avoir les bons outils technologiques, et les sociétés leaders dans les services de données dans le cloud sont là aujourd’hui pour permettre aux entreprises de mieux contrôler en continu leurs ressources d’infrastructures cloud et de réapprendre à consommer leurs données. A l’heure où l’impact environnemental est plus critique que jamais, gagner en capacité de stockage ne doit en effet pas être juste synonyme de multiplication incontrôlée des données. Selon un rapport de Seagate daté de 2020, rappelons que 68% des données générées restent encore inexploitées. Un gâchis colossal en termes d’empreinte carbone ! Au-delà des euros économisés, une approche FinOps aboutie peut aussi permettre de gagner résolument en watts consommés pour un cercle vertueux à tous les niveaux.