L’avenir de la mobilité a suscité bien des fantasmes. Pourtant, beaucoup d’idées qui semblaient infaisables il y a quelques années font désormais partie de notre quotidien. Dans ce paysage en mutation où les nouvelles technologies sont continuellement en concurrence, une tendance semble se démarquer : celle de la finance embarquée. Cette dernière permet aux entreprises non-bancaires de proposer leurs propres services financiers, tout en s’affranchissant des contraintes administratives et légales.
Ces services financiers d’un nouveau genre font désormais partie intégrante de l’industrie de la mobilité. Beaucoup d’acteurs de ce milieu font désormais appel à des prestataires extérieurs pour répondre à ces nouveaux défis liés à la digitalisation, et ces derniers doivent y apporter une grande attention car la question n’est plus de savoir si les services financiers intégrés contribueront à l’amélioration de l’expérience client, mais bien de comprendre comment.
La commodité : le paradigme de notre époque
Nous vivons à une époque où tout est accessible en quelques clics. Les marques ont de plus en plus de mal à attirer et à retenir les clients, et la fidélité devient une denrée rare. Les marques doivent donc investir pour devenir plus concurrentielles. Les services financiers intégrés peuvent aider car ils permettent de stimuler la fidélisation des clients, d’augmenter le nombre de points de contacts et de créer de nouvelles sources de revenus. De plus, en tirant le meilleur des nombreuses données utilisateurs à leur disposition, y compris les données en temps réel, les marques de mobilité peuvent offrir à leurs clients des produits sur mesure parfaitement adaptés à leurs besoins. Les marques qui sauront tirer parti de ces opportunités avec le plus d'efficacité et de souplesse possible entreront dans une nouvelle ère de relations durables avec leurs clients.
Acteurs de la mobilité : l’heure de passer à l’étape supérieure
Les acteurs de la mobilité ont tout intérêt à miser sur le digital afin de développer leur offre de services par l’intégration de services financiers. Cela leur permettra d’orienter leurs stratégies vers le client, et de se démarquer des offres conventionnelles. Le secteur de la mobilité en général est ainsi parfaitement placé pour tirer des services financiers intégrés, et les exemples fleurissent à l’international. Tesla, notamment, a bénéficié d’un avantage considérable en tant que premier arrivé, alors que les fournisseurs de services de mobilité avaient tendance à être plus frileux. Étant donné les nombreux bouleversements sociaux, politiques et économiques actuels, ces fournisseurs ne peuvent pas se permettre d’ignorer la tendance de la finance embarquée ainsi les exigences toujours plus grandes des clients.
Ainsi, les exemples d’intégration de services financiers au sein des fournisseurs de mobilité se sont multipliés récemment. Par exemple, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a décidé d’utiliser des services financiers intégrés en proposant des cartes de crédit à ses clients, leur permettant d’accéder à plusieurs avantages : accumulation de points bonus, assurance annulation et interruption de voyage, assurance complète pour les voitures de location, accès à certaines options supplémentaires comme une assurance santé pour les voyages internationaux ou une assurance perte de bagages…
Nous pouvons également citer le cas de la plateforme RYDES, qui aide les entreprises à offrir à leurs employés un budget de mobilité flexible et neutre en CO₂ au travers d’une solution de carte bancaire unique leur permettant d’utiliser tous les moyens de transport. Voici donc quelques exemples de produits financiers intégrés qui ont su persuader les clients de franchir le pas, mais on peut encore aller plus loin !
Le chemin est encore long
Le secteur de la mobilité est en train de subir une transformation radicale. Mais s'il y a sans aucun doute des défis à relever, il y a aussi un énorme potentiel de croissance dans de nombreux domaines. La finance embarquée peut être la base sur laquelle les acteurs de la mobilité construiront un écosystème financier plus solide pour leurs clients. Sur ce segment, il appartient donc aux acteurs historiques de s’adapter, et aux nouveaux arrivants de proposer des solutions capables de bouleverser ce statu quo. Outre la poursuite du développement et de la différenciation des offres de base des équipementiers et des fournisseurs de services, l'accent sera mis sur la création d'écosystèmes solides qui combinent plus que de simples solutions de mobilité.
Ainsi, les acteurs de mobilité qui ne sauront pas exploiter l’avantage concurrentiel que représente la finance embarquée risquent de perdre gros. Si rien n’est mis en place, ces acteurs qui – pendant trop longtemps – ont compté exclusivement sur la force de leurs produits et sur leur image, finiront indubitablement par perdre de leur compétitivité. Au contraire de ceux qui auront appréhendé ce changement de paradigme pour répondre aux attentes toujours plus fortes des clients.