Hôpital : la France a perdu 39.000 lits depuis 2013

La fermeture de lits d’hospitalisation complète est compensée par l’essor de l’hospitalisation partielle

« Virage ambulatoire » mais aussi contraintes de personnel, les hôpitaux français sont obligés de fermer des lits. Le nombre de lits d’hospitalisation complète a diminué de 1,8% entre fin 2021 et fin 2022. Et depuis 2013, la baisse a été de 9,4%, soit 39.000 lits fermés en neuf ans, peut-on lire dans la dernière publication de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (DREES) des ministères sociaux.

Mais le tableau n’est pas noir pour autant. Il faut savoir que depuis les années 1980, des innovations médicales ont favorisé le développement d'alternatives à l'hospitalisation complète, entraînant une augmentation régulière des places en hospitalisation partielle (+25,8% entre fin 2013 et fin 2022).

L’hospitalisation à domicile, elle aussi, progresse

Parallèlement, les capacités en hospitalisation à domicile (HAD) ont également augmenté, représentant 7,9% des capacités d'hospitalisation complète en court et moyen séjour (hors psychiatrie). Fin 2022, 23.000 patients pouvaient être pris en charge simultanément en HAD sur le territoire (19.000 pouvaient l’être en 2019, avant la crise sanitaire).

L’épidémie de Covid-19 a mis en évidence la flexibilité et la réactivité du système de santé. Les capacités d'accueil en soins critiques ont connu une forte hausse (+3,6% entre fin 2019 et fin 2020) pour faire face à l'épidémie. Cependant, avec l'évolution des modes de prise en charge du Covid-19, une diminution des capacités d'accueil en soins critiques a été observée en 2021 et 2022 (-1,2%). Le nombre de lits de soins critiques s'établissait à 19.700 fin 2022, reflétant une adaptation continue aux besoins émergents.