Fermeture de la ligne TGV Paris-Lyon : comment s’organiser pendant les travaux ?

La fermeture de la ligne TGV Paris-Lyon, l’axe ferroviaire le plus fréquenté d’Europe, va entraîner de lourdes perturbations pour les voyageurs pendant le pont du 11 novembre. Du 8 au 13 novembre, aucun train ne circulera entre les deux villes pour permettre d’importants travaux de modernisation, visant à améliorer la ponctualité et la capacité du réseau. Cette situation exceptionnelle va allonger les temps de trajet et limiter l’accès à certaines destinations. Voici tout ce qu’il faut savoir pour anticiper vos déplacements et explorer les alternatives possibles durant cette période.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Publié le 7 novembre 2024 à 13h30
TGV Paris Lyon travaux
Fermeture de la ligne TGV Paris-Lyon : comment s’organiser pendant les travaux ? - © Economie Matin

La ligne TGV Paris-Lyon à l'arrêt pour des travaux critiques

À partir du samedi 9 novembre et jusqu'au mardi 12 novembre, la ligne TGV Paris-Lyon, le plus grand axe ferroviaire d'Europe, sera fermée pour des travaux de modernisation. Cette fermeture exceptionnelle impactera particulièrement les départs pendant le pont du 11 novembre. Du vendredi 8 novembre à 23h au mercredi 13 novembre à 4h, les trains seront stoppés pour permettre le déploiement d'une nouvelle technologie de signalisation.

Ces travaux, qualifiés de « stratégiques » par la SNCF, visent à améliorer la ponctualité et la capacité de la ligne. Avec le système ERTMS (European Rail Traffic Management System), les trains seront suivis en temps réel, réduisant l'espacement entre eux. L'objectif ? Accueillir 25 % de trains en plus sur cette ligne essentielle.

Des trajets allongés et des destinations non desservies

Pour ceux qui voyagent vers le Sud-Est, les perturbations seront importantes. Paris-Lyon, habituellement un trajet de 2h, prendra désormais 4h30. Paris-Marseille s’allongera de 3h à plus de 7h20, et Paris-Grenoble nécessitera 6h au lieu de 3h. Ces trajets prolongés sont dus au détournement des TGV sur les lignes classiques, bien plus lentes. Cependant, les trains s’arrêteront à Marseille ou à Montpellier. Par conséquent, certaines destinations, comme Nice, Toulouse ou Perpignan, ne seront pas desservies par TGV pendant cette période.

Onze gares de la ligne ne seront pas desservies pendant ces travaux, notamment Lille Europe, TGV Haute-Picardie, et Valence TGV. Les liaisons entre le Sud-Est et d'autres régions, telles que les Pays-de-la-Loire, la Bretagne et le Centre Val-de-Loire, seront également interrompues. Avec une offre TGV réduite à seulement 30% de son niveau habituel, les trains disponibles affichent rapidement complet, peut-on lire sur BFM TV. Pour des trajets comme Marseille-Paris le 11 novembre, il ne reste déjà plus de places, selon la Fédération des usagers de transports (Fnaut).

Quelles alternatives de transport ?

L'avion : rapide mais coûteux

Pour les voyageurs entre Paris et Marseille, Air France a augmenté le nombre de vols pendant cette période, ajoutant un vol quotidien les 9, 10 et 12 novembre. Toutefois, cette option a un coût élevé : environ 500 euros pour un aller-retour. Une solution rapide, mais onéreuse, qui pourrait ne pas convenir à tous les budgets.

Car et covoiturage : des options plus abordables

Les liaisons en car, bien qu’économiques, sont chronophages. Un trajet Paris-Marseille en bus prendra entre 10h30 et 11h30, pour un coût allant de 39 à 129 euros. FlixBus a déjà noté une augmentation de 15 % de la demande. Le covoiturage, avec Blablacar, représente une autre alternative intéressante. Comptez environ 8h de trajet et un tarif oscillant entre 49 et 99 euros. Cependant, la disponibilité sur ces lignes commence à se raréfier. Pour Paris-Lyon, la situation est similaire. En l'absence de vols entre ces deux villes, les bus sont les seules alternatives. Les prix varient de 24,99 euros à 110,99 euros selon la demande.

Les travaux en cours sur la ligne Paris-Lyon sont essentiels pour l’avenir du transport ferroviaire en France. Outre l’amélioration de la ponctualité, cette modernisation vise à faciliter l’entrée de nouveaux acteurs, notamment la Renfe, qui prévoit de s’implanter sur ce corridor déjà occupé par la SNCF et Trenitalia.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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