Coup de tonnerre à la FED, l’agence bancaire américaine. En désaccord avec la ligne à suivre, le vice-président chargé de la régulation du secteur vient de démissionner. Michael Barr claque la porte.
FED : le vice-président chargé de la régulation bancaire démissionne
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Publié le 7 janvier 2025 à 15h30
Des turbulences à la FED, l'agence bancaire américaine
La Réserve fédérale américaine (FED) traverse une période de turbulences avec la démission inattendue de Michael Barr. Il était le vice-président chargé de la supervision bancaire. Ce dernier a joué un rôle clé dans la régulation financière, un poste instauré après la crise financière de 2008 pour renforcer la supervision du système bancaire. Michael Barr annonce son départ dans un contexte particulièrement sensible, estimant que « l'environnement actuel n'était pas propice à la réalisation de sa mission ». Cette déclaration, relayée dans un communiqué de la FED, soulève des interrogations sur l'avenir de la régulation bancaire aux États-Unis.
Dans son communiqué, Michael Barr précise que le risque de conflits autour de son rôle pourrait détourner l'attention des véritables enjeux de supervision financière. À quelques jours de la prise de fonction de Donald Trump, cette décision apparaît comme une étape stratégique. En effet, sa démission effective le 28 février permet au nouveau président de désigner son propre candidat au poste, probablement plus aligné sur sa politique économique.
Cette situation illustre les tensions entre les priorités politiques et les impératifs de régulation bancaire. Michael Barr, nommé par l'administration de Joe Biden, a joué un rôle central dans le renforcement des normes de régulation. Ces dernières visent à aligner les pratiques américaines avec les critères internationaux. Cependant, son départ pourrait entraîner un recul de ces efforts, d'autant plus que le Sénat à majorité républicaine devra valider la nomination de son successeur.
Une mission contestée dans un environnement en mutation
La fonction de vice-président chargé de la supervision bancaire est particulièrement exposée aux pressions politiques et économiques. Créée dans un contexte de crise systémique, elle a pour objectif d'assurer la stabilité et la résilience du système financier américain. Pourtant, Michael Barr a clairement exprimé son sentiment d'impuissance face aux défis actuels. Il paie, sans doute, la défaite de Kamala Harris à la présidentielle américaine.
L'avenir du poste de vice-président chargé de la régulation bancaire reste incertain. La nomination d'un remplaçant aligné sur la politique de dérégulation prônée par Donald Trump pourrait bouleverser l'équilibre fragile du système bancaire américain. Les observateurs s'inquiètent d'une potentielle dilution des normes de régulation, risquant de réitérer les failles qui avaient conduit à la crise financière de 2008.