Atos a été un des champions mondiaux de la gestion informatique et des services numériques. Mais ce géant est sur le point de mourir pour ne pas avoir compris assez tôt l’évolution du métier.
Faillite d’Atos : l’héritage de Thierry Breton
Dans une récente enquête, le journal Le Monde (du 6 février 2024) souligne la responsabilité de Thierry Breton dans la débâcle d'Atos. Arrivé à la tête de l’entreprise en 2008, il l’a développée dans l’infogérance (gestion de l’informatique des clients) en acquérant à tour de bras des concurrents comme Siemens IT Solutions and Services. Mais il n’a pas vu que la gestion des centres de données des clients allait être révolutionnée par le cloud computing, ni que la concurrence mondiale exigeait la localisation d’une partie des équipes dans des pays à plus bas coût (outsourcing). Il a quitté l’entreprise en 2019 pour devenir Commissaire européen en la laissant démunie face à son avenir.
Depuis, il multiplie avec autorité des projets de directives européenne pour imposer aux entreprises le contrôle de leurs données, les taxer, leur interdire certains modes d’exercice, gérer leur concurrence… Il vise les GAFAM bien sûr, mais plus généralement toutes les entreprises auxquelles il entend donner des leçons de gestion.
Mais comment faire confiance à celui qui a bâti sa carrière en grande partie dans des entreprises publiques sauf chez Atos qui va au tapis ?
Un article publié avec l'aimable autorisation de l'IREF, à consulter ici.