7 milliards de factures impayées de la part du ministère des Armées ?

C’est un article du magazine Challenges (source ici) qui revient sur les 6,8 milliards d’euros de factures impayées, “la ruse comptable du ministère des Armées pour préserver son budget” comme dit le magazine très poliment.

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Par Charles Sannat Publié le 31 octobre 2024 à 10h30
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factures-impayees-ministere-armees-sannat - © Economie Matin
2%Le gouvernement veut porter le budget de la Défense à 2% du PIB.

En ce qui me concerne c’est de la carabistouille comptable et même de la cavalerie.

De quoi s’agit-il ?

“Pour préserver sa capacité d’investissement, le ministère des armées a traditionnellement recours au report de charges, ce qui consiste à payer l’année suivante des équipements déjà livrés. Problème : ces factures impayées atteignent désormais 6,8 milliards d’euros, et inquiètent les spécialistes.”

Et le magazine Challenges de poursuivre…

“On peut disposer d’un budget en hausse de trois milliards d’euros et toujours avoir des problèmes de fin de mois. C’est tout le paradoxe du ministère des Armées. Si l’outil de défense français fait l’objet d’un effort massif de réinvestissement, avec 50,5 milliards d’euros prévus en 2025 (+ 3,3 milliards), les argentiers de l’hôtel de Brienne doivent, plus que jamais, batailler pour faire rentrer l’édredon dans la valise. Comprenez les besoins des armées dans ce fameux budget. Car si les moyens promis sont au rendez-vous, les engagements financiers à honorer sont monumentaux : modernisation de la dissuasion (5,8 milliards), commandes de munitions (1,9 milliard d’euros) ou encore investissement dans le spatial (700 millions).

Pour résoudre cette quadrature du cercle militaire, les financiers du ministère ont traditionnellement recours à un outil méconnu, mais redoutable : le report de charges. En gros, cette technique comptable consiste à payer l’année suivante des livraisons (avions, navires, armement…) déjà effectuées. Avantage : l’armée reçoit ces équipements tout en reportant de quelques mois leur paiement, soulageant d’autant le budget de l’année. Les industriels, eux, reçoivent des intérêts moratoires en guise de dédommagement. Un schéma gagnant-gagnant dont tout le monde s’était jusqu’à présent plus ou moins accommodé.”

On est en plein maquillage des comptes publics

Le problème c’est que ces arguties comptables ne concernent sans doute pas que le ministère des Armées. De plus en plus de gens, qui “vendent” au public, ne se font plus payer les commandes publiques ou avec des retards incroyables.

Rien que pour la défense on parle de 7 milliards ce qui est considérable puisque le budget de la défense est d’environ 50 milliards d’euros par an.

C’est donc 14 % du budget.

A ce point là il y a de quoi se gratter la tête sur la solvabilité même de l’Etat.

Mais il ne faut surtout pas le dire trop fort, car cela pourrait faire peur aux agences de notation. Et si les agences de notation prennent peur, il faudra que l’Etat nous taxe très fort pour les rassurer très vite. Car, la France ne fera pas faillite tant que vous et moi qui sommes caution solidaires de manière infinie de l’Etat seront là pour payer les calamiteuses gestions de nos mamamouchis.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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