Exit Tax : pourquoi les entrepreneurs voulant s’expatrier peuvent rester sereins

Dans un contexte économique mondialisé, de nombreux entrepreneurs et chefs d’entreprise français cherchent des horizons plus favorables pour développer leurs activités. L’expatriation, bien qu’attirante, suscite souvent des inquiétudes, notamment concernant l’Exit Tax.

Thomas Bertrand
Par Thomas Bertrand Publié le 26 août 2024 à 5h00
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riche, taxe, isf, impôt, ménages, inégalités, france, nouveau front populaire - © Economie Matin
75%L’impôt n’est jugé confiscatoire qu’à partir de 75% en France.
Pourtant, cette taxe, souvent perçue comme un épouvantail, mérite une réévaluation objective. Elle n'est pas le frein insurmontable que beaucoup imaginent. Cet article a pour but de dissiper les craintes infondées et de clarifier le véritable impact de l'Exit Tax sur les entrepreneurs en quête d'un nouveau départ à l'étranger.

Une vague d’expatriation des entrepreneurs français

Ces dernières années, nous avons observé une tendance croissante parmi les entrepreneurs et chefs d'entreprise français à s'expatrier. Attirés par des environnements fiscaux plus cléments, ils envisagent de plus en plus de quitter la France. Cette dynamique suscite toutefois une question récurrente : l'Exit Tax. Cette taxe, souvent perçue comme un obstacle majeur, mérite d'être démystifiée.

Comprendre l'Exit Tax

L'Exit Tax est une mesure fiscale qui s'applique aux entrepreneurs possédant des parts significatives dans des sociétés françaises et décidant de transférer leur domicile fiscal à l'étranger. Il est essentiel de clarifier que cette taxe ne constitue pas un impôt immédiat, mais une obligation déclarative.

Une obligation déclarative, pas un impôt immédiat

L'une des principales sources de confusion réside dans la nature même de l'Exit Tax. Lorsqu'un entrepreneur s'expatrie, il doit évaluer la valeur des parts de société qu'il détient au moment de son départ. Cette valorisation permet d'établir une plus-value latente, c'est-à-dire une plus-value qui ne se matérialisera que si les parts sont vendues par la suite. Ainsi, tant que les parts ne sont pas vendues, aucune imposition n'est due.

Pourquoi l'inquiétude est injustifiée

Les entrepreneurs s'inquiètent souvent à tort de l'Exit Tax. En pratique, dans la quasi-totalité des cas, la plus-value latente calculée lors du départ ne se concrétise pas. Cela signifie que tant que les parts ne sont pas cédées, l'Exit Tax reste une simple formalité déclarative sans impact financier immédiat. De plus, des mécanismes tels que les conventions fiscales internationales existent pour éviter une double imposition en cas de vente ultérieure.

Valoriser ses parts : une étape administrative simple

La valorisation des parts de société au moment de l'expatriation est une étape administrative nécessaire, mais elle ne doit pas être perçue comme une contrainte insurmontable. Elle permet de définir la base taxable de la plus-value potentielle sans entraîner d'imposition immédiate. Les entrepreneurs doivent comprendre que cette démarche ne compromet en rien les avantages fiscaux potentiels de l'expatriation.
En conclusion, l'Exit Tax, souvent perçue comme une menace pour les entrepreneurs souhaitant s'expatrier, ne doit pas être un motif d'inquiétude. Il s'agit avant tout d'une obligation déclarative, et non d'un impôt à régler immédiatement. Tant que les parts de société ne sont pas vendues, aucune imposition n'est due. Les entrepreneurs peuvent ainsi envisager leur expatriation avec sérénité, en ayant conscience que l'Exit Tax ne constitue pas un obstacle majeur à leurs projets.
Thomas Bertrand

Juriste fiscaliste chez Honoré Patrimoine

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