Le freelancing en solo a offert aux travailleurs indépendants une liberté précieuse, leur permettant de façonner leur emploi du temps et de diversifier leurs expériences. Cependant, à mesure que cette forme de travail s’est développée, les défis se sont accumulés : gérer seul des tâches administratives, maintenir une activité stable malgré des missions parfois fluctuantes, et surtout, réussir à accéder à des projets d’envergure sans une équipe.
L’évolution du freelancing en solo face à l’essor des collectifs de freelances
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Publié le 9 février 2025 à 8h30

3,5 MILLIONSLa France compte au total près de 3,5 millions d'indépendants
Conscients de ces obstacles, 9 freelances sur 10 travaillent déjà en équipe de manière ponctuelle, et beaucoup rejoignent des collectifs pour renforcer leur stabilité et leurs opportunités.
Une étude récente de Collective.work montre que le modèle des collectifs de freelances est en plein essor et offre une alternative précieuse pour les indépendants. En s’associant avec d’autres professionnels aux compétences complémentaires, les freelances mutualisent leurs savoir-faire et deviennent plus attractifs pour les entreprises. Les collectifs permettent aux indépendants d’accepter des projets complexes et d’envergure, autrefois réservés aux agences et grandes structures. En rejoignant un collectif, un freelance peut aussi espérer voir ses revenus augmenter jusqu’à 50 %, grâce à des contrats plus diversifiés et souvent mieux rémunérés.
Le travail en collectif n’apporte pas seulement un avantage économique. Il permet aussi de briser l’isolement parfois ressenti par les freelances en solo. En collaborant, ils accèdent à un réseau de pairs, partagent leurs expériences et bénéficient d’un soutien précieux face aux défis du quotidien. Ce modèle favorise aussi le développement personnel et professionnel, car il incite à échanger des compétences et à s’adapter aux nouvelles pratiques. En collectif, chaque freelance conserve son indépendance tout en bénéficiant d’un soutien et d’un environnement plus convivial. Ce modèle stimule le développement personnel et professionnel en encourageant l’échange de compétences et l’adaptation aux nouvelles pratiques. Très prisé en Europe, ce format pourrait voir son nombre d’adeptes multiplié par huit d’ici 2028, répondant ainsi à une demande croissante de collaboration.
Pour les entreprises, ces collectifs représentent une solution innovante et flexible, adaptée aux projets nécessitant des expertises variées sans passer par une agence traditionnelle. Elles bénéficient ainsi d’une équipe adaptable, compétente et plus abordable qu’une agence classique. Cette synergie plaît également aux clients, qui apprécient l’agilité des collectifs dans la gestion de leurs besoins.
Dans ce contexte, le freelancing solo pourrait peu à peu se transformer, à mesure que les indépendants découvrent les avantages d’une organisation hybride, combinant autonomie et puissance du groupe. Loin de réduire l’indépendance, le collectif renforce la résilience et la sécurité des freelances. Ce mouvement, en phase avec les attentes des nouvelles générations de travailleurs, réinvente les contours du travail indépendant. Il invite les freelances à explorer cette voie qui semble répondre aux enjeux de demain en apportant un équilibre entre autonomie, solidarité et opportunités.