L’Europe en 2030 ? ça fait peur…

Science fiction ? Les mots ne sont pas trop forts : Le monstre froid de la technocratie européenne avale de plus en plus de secteurs au nom d’une religion qui se trans forme en une extermination de masse de ses régions, de ses traditions, de ses entreprises, et même de sa population.

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Par Ludovic Grangeon Publié le 24 novembre 2024 à 9h30
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L’Europe en 2030 ? ça fait peur… - © Economie Matin
55%L'Europe veut réduire de 55% ses émissions carbone.

À l’abri d’une totale clandestinité de couloirs et de privilèges d’initiés, 50 000 lobbyistes sont les vrais rédacteurs de l’ombre d’une administration fantoche, corruptible. Ils veulent toujours plus, jusqu’à s’étourdir d’un pouvoir devenu sans limites. Les normes et les transpositions sont devenus autant de liens qui ligotent toute résistance possible des citoyens et de leur démocratie locale.

Il faut illustrer cette politique par des exemples pour en comprendre l’absurdité devenue totale, y compris pour l’économie et les institutions. Cette voie est suicidaire.

Electricité : service de première nécessité et pourtant une majorité d’experts s’accordent pour en dénoncer l’absurdité et le coût exorbitant pour le consommateur. En vertu de la « concurrence », des millions d’européens doivent désormais choisir entre manger et se chauffer. Nos entreprises périclitent faute de pouvoir fonctionner. La concurrence a triplé le prix de l’électricité. Les boucliers tarifaires ont permis la naissance de dizaines d’opérateurs milliardaires, dont (par hasard) quelques lobbyistes « aident » l’administration européenne à élaborer des textes réglementaires.

Imaginons ce système absurde généralisé en 2030 , et ça fait peur…

Agriculture : avec les accords Mercosur et suivant et leurs normes, la taille réglementaire des exploitations s’applique à 1400 fermes agricoles françaises au lieu de 390 000 en 2024. Ces fermes seront mises en concurrence avec les fermes de niveau mondial dont la taille est 3 fois supérieure, pour les rationaliser à seulement 12 fermes régionales sur le territoire français. Le prix de leur production sera aligné sur les bourses mondiales spécialisées. De futurs accords internationaux permettront aux investisseurs mondiaux de posséder le capital de ces fermes régionales.

Santé : au nom de la concurrence, l’Europe crée une bourse des dons d’organes. Les activités de prélèvement et de greffe sont séparées. Des appels d’offres européens permettront la vente des organes selon un prix décidé par le marché européen des organes. Le marché non rentable des personnes de plus de 50 ans fera l’objet d’une cotation séparée. Un marché à option permettra de créer des contrats à terme pour les parents souhaitant garantir leur traitement par des prélèvements futurs sur leurs enfants.

Eau potable : avec la « concurrence » sur les barrages, les nappes et l’autorisation généralisée de bassines urbaines, l’ensemble de l’eau est soumis à la concurrence. Le prix de l’eau sera fixé chaque semaine par la bourse européenne de l’eau. Les sociétés pourront créer des réserves d’eau qui auront un prix à terme avec cotation financière. Le prix sera également défini en fonction de la pluviométrie et de la sécheresse au niveau européen. Les augmentations du tarif de l’eau ne pourront pas dépasser 8 fois le prix actuel, mais il va sans doute tripler.

Transports : La propriété des rues, voiries, voies ferrées et voies navigables est transférée à une agence européenne qui mettra en concurrence des gestionnaires de trafic. Ces gestionnaires mettront en place un système de péage par abonnement téléphonique pour tout utilisateur à partir de son domicile. Les automobilistes, les transporteurs, les usagers de la route, du train, du trafic fluvial devront détenir un abonnement pour pouvoir circuler. La transposition en droit national permettra aux pays membres de définir les moyens d’immobiliser et de confiner immédiatement tout véhicule en infraction pour préserver la concurrence.

On continue les exemples ?

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Ludovic Grangeon a été partenaire de plusieurs réseaux d’expertise en management et innovation sociale de l'entreprise. Il milite à présent pour le développement local et l’équilibre des territoires au sein de différentes associations. Il a créé en grande école et auprès des universités  plusieurs axes d’étude, de recherche et d’action dans le domaine de l’économie sociale, de la stratégie d’entreprise et des nouvelles technologies. Il a également été chef de mission et président de groupe de travail de normalisation au sein du comité stratégique national Afnor management et services. Il a participé régulièrement aux Journées nationales de l’Economie, intervenant et animateur. Son activité professionnelle a été exercée dans l'aménagement du territoire, les collectivités locales, en France et auprès de gouvernements étrangers, à la Caisse des Dépôts et Consignations, dans le capital risque, l’énergie, les systèmes d’information, la protection sociale et la retraite.

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