Ce sont des chiffres, statistiques et des faits réels qui ont complètement assis ma conviction sur le fait que la France et l’Europe sont de plus en plus en déclin.
Une Europe et une France en fort déclin qui se détachent du reste du monde économique
Je vous cite des titres de journaux et organismes influents :
Le premier à avoir sonné l’alerte c’est l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) :
La croissance mondiale : Le décrochage entre l'Europe et les Etats-Unis va s'accentuer en 2024. L'OCDE a révisé à la hausse sa prévision de croissance du PIB mondial de 0,2 point à 2,9% en 2024, après 3,1% en 2023. L'économie américaine a surpris à la hausse et l'inflation a ralenti plus que prévu.
En Europe, l'Allemagne (0,3%) et la France (0,6%) sont empêtrées dans une croissance atone. Résultat, le décrochage de la zone euro face aux Etats-Unis devrait encore s'amplifier dans les mois à venir.
Depuis quinze ans, l’écart entre Europe et Amérique ne cesse de s’agrandir.
Ce constat a été repris par les principaux journaux économiques ou d’information, tel le Monde, la Tribune, BFMTV, l’Express, Le Point, Alternatives Economiques, Atlantico, Pour l’Eco, économie politique, sans parler de tous les journaux régionaux.
Enfin une prise de conscience : C’est bien, mais la cause du décochage n’est pas réellement évoquée.
François Geerolf, économiste à « l’Observatoire français des conjonctures économiques. « A chaque crise, la zone euro perd de façon permanente quelques points de croissance face aux Etats-Unis ». En quinze ans, le décrochage européen a grandi, choc après choc : crise de la zone euro, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine… Depuis 2007, la croissance par habitant outre-Atlantique a été de 19,2 %, tandis qu’elle atteignait 7,6 % en zone euro. Soit un écart de presque douze points. Avant la pandémie, l’écart atteignait déjà dix points, et il a recommencé à se creuser depuis dix-huit mois.
Philippe Crevel, économiste à Lorello Ecodata une société de conseil, enfonce aussi le clou en citant aussi l’écart qui s’est installé entre l’Europe et les Etats-Unis.
Désormais, pour un Européen, des villes comme New York ou San Francisco sont devenues extrêmement chères, tandis que les visiteurs américains en Europe s’étonnent des faibles prix. « Le revenu moyen des Américains dépasse de plus de 20 % celui des habitants de la zone euro. Le niveau de vie des cadres y est bien plus important que celui de leurs homologues européens. Les touristes américains sont particulièrement recherchés en raison de leur abondant pouvoir d’achat. La retraite moyenne, en prenant en compte l’épargne retraite, est bien plus élevée aux Etats-Unis que dans de nombreux pays européens. »
Aujourd’hui, on constate que la consommation a encore continué de diminuer. Hier dans l’émission « Touche pas à mon poste », un responsable des restos du cœur constate que le nombre de personnes qui viennent quémander de la nourriture augmente de jour en jour. De même chez Emmaüs, etc.
Le taux de pauvreté augmente et les aides aussi. Le nombre de famille RSA qui était de 100.000 à sa création est de plus de 2 millions ! On a créé les logements sociaux prioritaires avec une base minimum de 10% du parc, obligeant les communes à respecter ce taux sous peine de sanctions, on est passé à 15 puis 20 et maintenant à 25%. Certaines villes ont des taux très largement supérieurs !
C’est bien un constat : La France s’appauvrit. Les besoins actuels ne sont plus les mêmes qu’après-guerre.
La crise agricole provient de deux causes principales :
- Des pays en développement avec des prix bas.
- D’un pouvoir d’achat trop faible.
- POURQUOI UN POUVOIR D’ACHAT TROP FAIBLE EN FRANCE MAIS AUSSI EN EUROPE ?
J’accuse la France d’avoir entraîné toute l’Europe vers une société de loisirs, d’assistés, en diminuant sans cesse les heures travaillées-payées surtout depuis 1982. « Une France moteur de l’Europe pour sa dégradation » !
La baisse a commencé en 1982 et s’est amplifié en 2000 avec les 35 heures. Heureusement qu’aucun pays n’a été assez imprévoyant que la France. Aucun n’a établi les 60 ans (sauf certains pour les femmes), ni les 35 heures officiellement. Mais les pressions syndicales et mêmes certains employeurs ont fait baisser les temps de travail, y compris les départs en retraites (préretraites).
Alors que tous les pays étaient au minimum à 40 heures, aujourd’hui l’Europe est descendue à 36,4 heures par semaine (compté avec les temps partiels). Beaucoup de pays s’en sortent mieux que la France car ils ont gardé des départs en retraite bien plus tardifs et même augmenté substantiellement la durée d’activité.
Les Etats-Unis eux, n’ont pas « touché » à leur heure de travail et surtout sur la durée de vie, ce qui leur procure un pouvoir d’achat supérieur.
Un seul pays d’Europe se détache nettement (pas dans l’UE), c’est la Suisse meilleur pays gestionnaire du monde.
Elle a toujours gardé ses départs en retraite à 65 ans et ses 42 heures et même à 43 depuis que les citoyens ont proposé en 2009, de travailler une heure de plus gratuitement pour sauver le pays, à la suite de la crise financière internationale.
Toutefois, elle « flanche » un peu parce que les 65 ans ne suffisent plus pour endiguer l’augmentation de la durée de vie.
Il est nécessaire de rappeler que la durée de vie augmente de 7 heures par jour. Plus la durée de vie a augmenté, plus temps de travail et d’activité ont diminué !
En 1945, durée de vie 60 ans, retraite à 65 ans
En 2024, durée de vie 83 ans, retraite à 60 ans puis 62 ans vers 64. (soit plus 23 ans)
Durée d’activité en 2008 : Hommes départ à 59,8 ans, femmes à 60.8 ans En 2023 : Hommes 62,2 ans, femmes 63 ans.
En 1950, le début d’activité était à 17 ans contre 23,5 ans en 2024, soit 6,5 années de moins au démarrage d’activité.
En 2001, en fin d’activité les Français partaient à 58,5 en retraite soit 6,5 ans plus tôt qu’en 1950.
Il faut rappeler que le nombre de centenaires augmente inexorablement et que nos jeunes ne commencent plus à travailler qu’à 23,5 ans contre 17 ans en 1950 avec une retraite à 65 ans. Soit 6,5 années de moins en début d’activité.
Nombre d’heures perdues entre 1950 et 2001 : 2016 h X 13 ans = 26.208 heures sur la durée de vie de chaque salarié.
Sachant que le PIB est proportionnel aux heures travaillées (payées), avec cette énorme baisse de temps travaillé, il n’a pas pu évoluer suffisamment malgré la productivité, pour répondre aux besoins financiers de plus en plus importants de nos concitoyens.
De 1950 à 1975 le niveau de vie a été multiplié par 9 et depuis 1975 jusqu’à 2020, le pouvoir d’achat à gagné 56%. Les besoins financiers ont fortement augmenté alors que le revenu du travail n’a pas suivi du fait de la forte diminution des temps travaillés.
Si l’on ajoute les coûts liés à l’augmentation de la durée de vie, il n’est pas étonnant qu’aucun gouvernant ne puissent rétablir positivement les comptes de la nation.
Même l’Allemagne qui avait fait sa réforme en 2002 et même augmenté sa durée d’activité (Retraite à 67 ans), n’a plus les moyens de résister. Car ses syndicats se sont mis à vouloir réduire le temps de travail, passer à la semaine de 4 jours, comme d’ailleurs en France, même des entreprises s’y mettent à contre sens de ce qu’il faudrait ! Ce constat se conjugue avec une natalité en berne qui réduit d’autant les rentrées pour l’état et fait stagner le pouvoir d’achat. La France vient d’y perdre beaucoup avec ce nouveau taux de fécondité qui vient de passer de 2.1 à 1,8 en 4 ans !
Nous sommes devenus une société du loisir sans en avoir les moyens, à part certains qui s’investissent encore. Heureusement qu’il y a encore les cadres et encadrants qui maintiennent un niveau d’activité supérieur compensant partiellement la baisse d’horaires des salariés base 35 heures. Ce sont les cadres français qui sont les premiers d’Europe en quantité d’heures travaillées (estimée).
Qui aura le courage d’insuffler le changement ? Chaque citoyen et dirigeant devrait y réfléchir et agir pour changer très rapidement de direction pour ne pas rejoindre les pays pauvres surendettés.