C’est un article de Capital qui revient sur les dernières déclarations de la grande banque d’affaires américaine et qui titre « l’euro au bord du précipice, avertit Goldman Sachs » histoire d’améliorer le moral des troupes européennes passablement attaqué ces derniers temps par une succession de mauvaises nouvelles.
L’euro au bord du précipice, avertit Goldman Sachs
En cause la « solidité » des cours de l'euro… pour le moment on ne parle pas de la solidité elle-même de la monnaie unique, pourtant il y aurait tant à dire.
« Goldman Sachs a la dent dure contre l’euro. La banque d’affaires américaine a ramené de 0,97 à 0,94 dollar son objectif de cours pour la monnaie unique face à la devise des Etats-Unis, du fait de la divergence attendue entre la politique monétaire de la BCE et celle de la Réserve fédérale (Fed). La banque centrale de la zone euro a jugé dernièrement qu’au vu des risques de récession et de signaux inquiétants envoyés par l’industrie européenne, l’ampleur de la remontée du taux directeur pourrait se révéler relativement limitée, en dépit de l’envolée de l’inflation. Inversement, aux Etats-Unis, si le rapport sur l’emploi dévoilé vendredi s’est révélé mitigé, la Fed devrait toutefois durcir un certain temps encore sa politique monétaire ». Source ici.
Comme un dessin vaut mieux que 1 000 mots je vous propose de prendre quelques secondes pour observer la balance commerciale européenne qui s’effondre tant nos importations d’énergie explosent en valeur et tant nos exportations (notamment allemandes) s’effondrent en raison de l’arrêt de trop nombreuses usines qui ne peuvent plus produire avec de l’énergie à ces niveaux de prix sans même parler de l’indisponibilité.
Comme vous pouvez le constater c’est un effondrement. et nous passons d’un solde positif de 20 000 à un solde négatif de -50 000.
L’euro dans de telles conditions et sans même parler des différentiels de taux entre la zone euro et les Etats-Unis ne peut que baisser durablement.
Mais ce n’est ici que l’aspect purement monétaire et « parité » des choses.
Nous oublions l’essentiel, à savoir que l’euro est une construction politique bien bancale et que chaque crise fait ressortir les divergences de la zone euro.
Des divergences qui aujourd’hui prennent un tour très particulier avec les tensions au sein du couple franco-allemand.
Nous allons rentrer dans une zone de turbulences pour l’euro.
Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !