Aujourd’hui confrontées à une complexité accrue des risques, par un contexte géopolitique et économique en grande tension et constamment mouvant, les entreprises, et particulièrement les ETI font face à des défis de taille pour gérer efficacement la prévention des risques multiples(1). C’est un point crucial pour elles, qui peut, en cas de gestion défaillante, mettre en péril leur activité.
Les ETI face à la prévention des nouveaux risques : l’assureur a un vrai rôle
De nouveaux risques qui se multiplient
Les nouveaux risques se complexifient. C’est le cas notamment des risques climatiques. Les événements météorologiques actuels(2) le montrent, toutes les entreprises y sont confrontées aujourd’hui et chacune mesure à quel point la prévention des risques est essentielle. Ce n’est plus une option mais un sujet de premier plan.
Nous le voyons aussi à travers le contexte géopolitique qui a des conséquences au-delà des marchés car il touche l’environnement global de l’entreprise hors de ses frontières. Catastrophes naturelles, blocus, attentats, guerres, climat insurrectionnel, mouvements sociaux, instabilité politique, économique ou sociale sont autant d’éléments qui nécessitent un suivi constant des normes et des réglementations internationales car l’incertitude est permanente.
Des défis plus complexes à gérer pour les ETI : risques financiers, réglementaires et humains
De par leurs spécificités, la prévention des risques est beaucoup plus complexe à gérer pour les ETI. Il est intéressant de s’y attarder. Au milieu de la chaîne, elles agissent en interdépendance amont-aval : leurs fournisseurs sont des PME et leurs donneurs d’ordre de grands groupes qui requièrent un degré d’exigence élevé envers leurs partenaires. Les ETI répondent à des standards élevés et il est attendu de leur part un niveau de maîtrise des risques et de leurs conséquences. Cela représente un coût important, des responsabilités accrues et une multiplicité de champs d’action. Cela suppose aussi un engagement fort de la Direction pour insuffler une culture du risque et les moyens qui vont avec, tant humains que financiers.
Autres caractéristiques des ETI : 40 % d’entre elles sont des entreprises patrimoniales et 73 % sont présentes à l’international(3). Leur caractère patrimonial soulève la problématique de l’accès aux fonds et le financement de leur développement.
L’internationalisation suppose la maîtrise des réglementations. Si en Europe les risques sont davantage maîtrisés, dans d’autres continents l’implantation nécessite une expertise juridique très pointue spécifique à chaque marché et activité.
Le tout dans un contexte de guerre des talents. Recruter des compétences devient indispensable mais compliqué et onéreux. Cependant, les ETI peuvent miser sur l'attractivité de leur modèle (circuits hiérarchiques courts, responsabilité individuelle, meilleure équilibre de vie…) pour séduire les jeunes générations(4).
Prévenir et maîtriser les risques : 2 actions clés pour les ETI
Deux points sont majeurs pour réussir : le premier, un prérequis, est d’insuffler, de la part de la gouvernance, une culture de la sécurité et de la prévention du risque.
Le second est de s’assurer de respecter et s’adapter aux normes et réglementations en constante évolution dans tous les domaines et marchés. Les connaître, les comprendre, les suivre est désormais clé.
Le rôle de conseil accru de l’assureur, au cœur de la conformité
Dans cette nouvelle donne pour les ETI, le métier d’assureur évolue vers un rôle de prévention, avec plus de conseils sur-mesure. Les experts et les préventionnistes de la société d’assurances ont un rôle à jouer pour accompagner, partager la connaissance d’une multitude d’activités et de cas, les « best practices », faire de la veille réglementaire et technologique.
Désormais, plus que le prix d’assurance, la valeur du conseil et du service de l’assureur permettront aux ETI de gérer efficacement les risques. C’est un investissement qui doit être positif et bénéfique. Il repose sur la compréhension de l’entreprise dans la durée, sur tout son écosystème, avec des solutions de prévention des risques adaptées aux budgets et aux besoins.
Le temps long est un avantage, c’est ma conviction. Celui-ci permet de connaître parfaitement l’entreprise et nous engage dans une relation de fidélité, dans l’accompagnement personnalisé d’une prévention efficace. Il permet le déploiement d’une politique de gestion des risques pertinente, qui monte en puissance au fil du temps. Dans cette optique, le choix d’un assureur devrait se concentrer principalement sur sa capacité à accompagner le développement de la prévention et à gérer la vie du contrat, soit la réactivité et diligence en administration et indemnisation.
La qualité de la relation client avec son assureur
La qualité de la relation client fera la différence dans une gestion-prévention des risques maîtrisée. Sur ce point, les assureurs doivent évoluer vers plus de transparence. Nous devons comprendre nos clients pour les accompagner avec efficacité. De leur côté, ils ont besoin de mieux nous connaître, comprendre nos décisions, pour une relation de confiance totale.
Le meilleur service est celui adapté aux attentes des clients et quand cela est nécessaire, aux besoins du moment. C’est une adaptabilité permanente à chaque entreprise. Nous sommes garants de la pérennité de cette dernière par le transfert de risques de l’entreprise vers l’assureur. C’est notre promesse.
Partager notre savoir pour permettre à l’entreprise de grandir en résilience est le gage d’une prévention des risques maîtrisée dans la durée, avec comme socle des valeurs communes partagées et une relation bénéfique aux deux parties.
1 Source : conférence de presse France Assureurs 30 mars 2023 : Le nombre de sinistres gérés a augmenté d’1 million en 2022, atteignant 13,9 millions de nouveaux sinistres sur l’année.
2 Source : conférence de presse France Assureurs 30 mars 2023 : Le nombre de sinistres gérés a augmenté d’1 million en 2022, atteignant 13,9 millions de nouveaux sinistres sur l’année.
3 8 150 nouveaux sinistres gérés par jour dont 2 550 d’entre eux liés à des événements climatiques sur les habitations. Les entreprises ont été particulièrement touchées avec plus de 55 sinistres supérieurs à 2 millions d’euros alors que la moyenne annuelle 2018-2021 est de 3 sinistres. La « facture climatique » à elle seule a atteint 10,6 milliards d’euros pour les assureurs, un niveau jamais vu depuis plus de 20 ans. Communiqué de presse France Assureurs 13 novembre 2023 : À la suite des tempêtes Ciaran et Domingos qui ont touché la France entre le 1er et le 5 novembre 2023, les assureurs ont estimé les dommages à 1,3 milliard d’euros pour 517 000 sinistres. 5 % concernent des biens professionnels, agricoles et de collectivités locales.
3 Source METI 2023
4 Source METI Baromètre Futur Ready de la transformation des ETI 2023 – sept 2023 : 93% des dirigeants signalent des difficultés pour recruter des talents et 71% pour retenir les talents.