Nous avons besoin d’espaces de dialogue pour approfondir les enjeux de la révolution numérique

Alors que les Jeux Olympiques et Para Olympiques de Paris se sont achevés, la France peut se féliciter des efforts conjoints de la police, de la gendarmerie et des spécialistes en cybersécurité pour garantir un événement sans accroc. De l’autre côté de l’Atlantique, la campagne présidentielle américaine de 2024 nous montre l’influence croissante de l’IA dans la gestion des risques électoraux et la communication politique.

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Par Jean-Pierre La Hausse de Lalouvière Publié le 16 octobre 2024 à 5h30
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74%74% des Français jugent important le rôle du numérique dans leur quotidien

Dans un monde de plus en plus interconnecté, où la révolution numérique s’accélère, notamment avec l'intelligence artificielle, il est essentiel de reconnaître l'importance de ces technologies et leur ambivalence. Pour ce faire, nous avons besoins d’espaces de discussion sérieux, qui s’extirpent de la temporalité politico-médiatique.

L’avènement de la cyber-géopolitique ?

Sur la scène internationale, la cybersécurité s'impose comme un enjeu géopolitique majeur. Avec les guerres de l’information, la normalisation de la cyber guérilla et les ingérences numériques, chaque pays devient à la fois un défenseur et une cible. Les tensions entre grandes puissances, comme les États-Unis et la Chine, ajoutent une nouvelle couche de complexité, tandis que l'Union européenne reste dépendante des outils numériques et des données américaines. La question de la souveraineté numérique devient centrale : comment l’Europe peut-elle protéger ses intérêts sans céder sa maîtrise technologique à d'autres puissances ? Comment les États européens peuvent-ils exercer un contre-pouvoir face aux GAFAM, aux BATX et aux autres Etats ?

Pour répondre à ces problématiques il nous faut croiser les regards et les connaissances scientifiques, militaires, entrepreneuriales, juridiques pour être à la hauteur de ces transformations qui ne sont pas sans incidences sur nos sociétés, ni sur les personnes.

Les impacts sociétaux du numérique

Le numérique transforme nos manières d’être et de vivre, nos habitus, notre manière de faire société. Si l’IA joue un rôle crucial dans la surveillance et l'analyse des menaces, elle n’est pas sans poser de problèmes éthiques en termes de droit à la vie privée. De même, nos données personnelles deviennent des ressources, tandis que nos interactions, nos choix de consommation et même nos opinions, sont étudiés et influencés par des algorithmes invisibles. Ces transformations, extrêmement rapides, réclament par-delà l’encadrement juridique, la nécessité d'une éducation numérique renforcée.
Le citoyen de demain doit être formé aux enjeux de sécurité des données et à l’éthique de l’utilisation des nouvelles technologies. Pour ce faire il faut également que l’État, les corps intermédiaires, la société civile, les services collectifs et privés s’arment intellectuellement et pragmatiquement pour ne pas se laisser dépasser par cette révolution.

Se donner rendez-vous pour penser le présent

Face à l’étendue des enjeux du numérique, qui affectent Etats et personnes, notre association eFutura se doit de remplir un rôle de think tank ouvert à toutes et tous. Notre ancrage de praticien, notre contribution à la production de normes (par exemple eIDAS v2) et la variété de nos collèges nous permettent d’être une plateforme de réflexion pour des discussions d’autant plus urgentes que les puissances de calcul et leurs applications ne font que s’accroitre. C’est pourquoi, notre 9ème Journée de la Transition Numérique, le 17 octobre 2024, propose d’aborder ces défis de souveraineté dans toutes leurs dimensions.

Des experts de renom, comme Alain Juillet, Cédric Villani et le Général Marc Watin-Augouard, partageront leurs visions lors de tables rondes et de débats animés, afin d’esquisser les contours d’une société numérique plus juste, plus sécurisée et plus respectueuse des libertés individuelles. « Cette journée représente une opportunité unique d’échanger, de débattre et d’esquisser des solutions concrètes pour relever ces défis.”

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Jlalouviere

Titulaire d’une MIAGE et d’un DEA en Sciences des Organisations à l’Université de Paris-Dauphine, Jean-Pierre a dirigé et créé plusieurs sociétés dans le domaine de l’ECM, de la Gestion de contenu et des solutions de gouvernance des données. Il est maintenant Vice-Président Senior – Gouvernance d’entreprise de la société Intalio et Directeur Général France. Depuis 2019, il est Président d’eFutura, l’association des Professionnels de la Transition Numérique liée aux Documents et à la Data qui regroupe les acteurs majeurs de la Gestion de contenu tant en France qu’en Afrique. Au Togo, la société CONIIA (Conseil International et l’Intelligence Artificielle) est membre du collège 1 d’eFutura et son CEO, le Dr Malik Morris MOUZOU est membre du Conseil d’Administration.

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