Equinor, géant énergétique norvégien, a récemment fait un choix stratégique significatif en annulant ses projets d’éoliennes offshore en Espagne et au Portugal. Cette décision, qui intervient peu après le retrait de l’entreprise du marché éolien offshore vietnamien, soulève des questions cruciales quant aux défis économiques et logistiques auxquels est confronté le secteur des énergies renouvelables en Europe.
Equinor abandonne ses projets éoliens en Espagne et au Portugal
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Modifié le 30 août 2024 à 16h38
3 milliards d'eurosLe coût d'un parc éolien de 1GW s'élève à 3 milliards d'euros
Abandon du projet d'equinor en raison d'un contexte économique difficile
Equinor a annoncé sa décision d'abandonner ses projets d'éoliennes offshore en Espagne et au Portugal en raison des coûts croissants, exacerbés par l'inflation et les retards dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Le responsable des énergies renouvelables d'Equinor, Paal Eitrheim, a déclaré : « C'est de plus en plus coûteux, et nous pensons que les choses vont prendre plus de temps dans de nombreux marchés à travers le monde ». Cette déclaration met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontées les entreprises du secteur des énergies renouvelables, en particulier dans le contexte de la hausse des coûts des matières premières et des retards de livraison des composants essentiels.
En effet, le secteur de l'éolien offshore, bien qu'en pleine expansion, n'est pas épargné par les pressions économiques globales. La décision d'Equinor de se retirer de ces marchés européens stratégiques peut également être interprétée comme une volonté de recentrer ses efforts sur des projets plus viables économiquement, dans un contexte où les marges se réduisent et où la compétitivité est de plus en plus difficile à maintenir.
Conséquences pour le secteur éolien offshore en Europe
Le retrait d'Equinor d'Espagne et du Portugal, deux pays où les perspectives de développement de l'éolien offshore étaient prometteuses, pourrait avoir des répercussions importantes sur l'ensemble du secteur en Europe. L'Espagne, par exemple, avait fixé un objectif ambitieux de 3 GW d'énergie éolienne offshore installée d'ici 2030. L'abandon de projets tels que le Floating Offshore Wind Canarias (FOWCA), un partenariat entre Equinor et Naturgy, laisse planer une incertitude sur l'atteinte de cet objectif.
D'autre part, le Portugal, qui avait récemment lancé la première phase de son appel d'offres pour le développement de l'éolien offshore, pourrait également voir son marché fragilisé par cette décision. En effet, avec 50 développeurs ayant exprimé leur intérêt pour ce marché, la sortie d'un acteur majeur comme Equinor pourrait ralentir le développement des projets en cours.
Cependant, il est important de noter qu'Equinor n'a pas totalement tourné le dos au marché européen de l'éolien offshore. La société continue de développer des projets importants, notamment au Royaume-Uni avec le parc éolien de Dogger Bank A et le projet Empire Wind près de New York. Ces projets, qui restent dans des régions où les conditions économiques sont plus favorables, montrent qu'Equinor reste engagé dans le secteur des énergies renouvelables, mais avec une approche plus sélective et prudente.