Après une année 2022 marquée par d’importants challenges, EDF se tourne vers un avenir plus prometteur avec le démarrage de l’EPR de Flamanville. Ce projet, initialement marqué par des retards et des surcoûts, se présente désormais comme un symbole de renouveau dans le secteur de l’énergie nucléaire en France.
L’EPR de Flamanville symbolisera la hausse de la production nucléaire en 2024
L'année 2022 a été une période critique pour la production d'électricité nucléaire en France, avec l'arrêt de nombreux réacteurs dû à des problèmes de corrosion. Cependant, les efforts déployés par EDF semblent porter leurs fruits. La production d'électricité nucléaire, qui avait atteint un niveau historiquement bas de 279 térawattheures (TWh), est en voie d'amélioration, avec des prévisions se situant entre 300 et 330 TWh pour l'année en cours.
La production nucléaire se redresse
EDF se montre optimiste pour l'avenir, anticipant une hausse de la production nucléaire entre 315 et 345 TWh en 2024 et de 335 à 365 TWh en 2025. Ces prévisions s'alignent sur l'objectif de 400 TWh fixé pour 2030, reflétant la volonté d'EDF de surmonter les défis passés.
L'EPR de Flamanville, longtemps considéré comme un point noir pour EDF en raison de multiples retards et d'une hausse significative des coûts, semble enfin prêt à démarrer. Le chargement du combustible est prévu pour mars 2024, suivi d'un premier couplage au réseau prévu mi-2024. Cette phase marquera le début de l'injection sur le réseau des premiers électrons produits par l'EPR.
L'EPR de Flamanville, un projet clé… et compliqué
La période de test qui suivra comprendra différents niveaux de puissance, soumis à l'approbation de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Entre le premier couplage et la première visite de maintenance prévue en 2026, l'EPR devrait produire environ 14 TWh, un chiffre encore éloigné de sa capacité maximale.
Le parcours de l'EPR de Flamanville symbolise les défis et les avancées du secteur nucléaire français. De son estimation initiale à trois milliards d'euros en 2004 à son coût réévalué à 13,2 milliards d'euros fin 2022, le projet illustre la complexité de la gestion et de la réalisation de telles infrastructures.
Néanmoins, avec le redressement en vue et le démarrage imminent de l'EPR de Flamanville, EDF semble s'acheminer vers une stabilisation et une augmentation de sa capacité de production nucléaire. Ces évolutions sont cruciales pour atteindre les objectifs énergétiques de la France, notamment dans le cadre de la transition énergétique et de la réduction de l'empreinte carbone du pays.