L’EPR de Flamanville, marqué par 12 ans de retards et un coût de 13,2 milliards d’euros, entre dans une phase cruciale avec le lancement d’une nouvelle série d’essais par EDF.
EPR de Flamanville : des essais cruciaux avant la mise en service
L'EPR de Flamanville, dont la construction a débuté en 2007, a fait l'objet de nombreux retards et dépassements budgétaires qui ont accru les enjeux autour de sa mise en service. Initialement estimée à 3,3 milliards d'euros, la facture devrait désormais s'élever à 13,2 milliards d'euros. Un dernier report de six mois a été annoncé en décembre 2022, portant à 12 ans le retard total accumulé par le chantier. C'est dans ce contexte qu'EDF a annoncé en début de semaine une série d'essais majeurs pour l'EPR de Flamanville. Selon l'entreprise, ces essais qui vont durer 10 semaines représentent un pas de plus vers une mise en service en 2024.
EPR de Flamanville : une aventure coûteuse et retardée
Deux cents salariés seront mobilisés pour réaliser ces tests qui couvriront plus de 4.000 critères de sûreté et de disponibilité. Le chargement du combustible dans le réacteur est prévu pour le premier trimestre 2024, selon le dernier calendrier. EDF souligne l'importance de cette étape, en affirmant que ces tests « vont rythmer la vie sur les installations ». Cette série d'essais est donc un élément crucial pour le futur de l'EPR de Flamanville, et par extension, pour l'entreprise EDF elle-même. L'énergéticien a bien besoin de réussir ces essais, qui permettront aussi d'avancer sur le chantier nucléaire qui l'attend dans les prochaines années.
Nouvelle phase d'essais pour une mise en service en 2024
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) joue un rôle central dans le devenir de l'EPR de Flamanville. Après avoir clôturé une première consultation publique le 15 septembre, l'ASN est en train d'analyser les commentaires recueillis. Une nouvelle consultation du public sera organisée avant la mise en service effective du réacteur. Si les essais menés par EDF sont concluants, l'ASN prendra position sur la demande d'autorisation de mise en service, qui est « nécessaire pour le chargement du combustible dans le réacteur », a précisé l'autorité.