Mauvaises nouvelles pour les épargnants français : selon les projections des experts, notamment de l’économiste Philippe Crevel, comme le rapporte Merci pour l’info, les livrets tels que le Livret A, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) ainsi que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) verront leur taux d’intérêts baisser au 1er février 2025.
Épargne : les livrets réglementés seront moins rentables en 2025 !
Des taux d'intérêts en baisse pour le Livret A dès 2025
À partir du 1er février 2025, le taux d'intérêt du Livret A sera revu à la baisse. Actuellement fixé à 3 %, son rendement devrait tomber à 2,8 %, voire 2,6 %, selon les prévisions des experts. Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Épargne, explique auprès de Merci pour l'Info que ce changement, prévu de longue date, serait dû aux décisions de la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci, en raison du repli de l'inflation, a abaissé à deux reprises ses taux directeurs au cours de l'année 2024.
Bloqué à 3 % en février 2023, et l'inflation devant en effet passer sous à 1,5% en 2025 (contre 2,5 en 2024 et 5,3% en 2023), puis à 1,7% en 2026, selon les projections de la Banque de France de septembre 2024, cette révision est en soi une bonne nouvelle puisqu'elle signifie, selon les experts, « un retour à la normale ».
Des rémunérations également en baisse pour le LEP et le Livret LDDS
Dans cette optique, les autres placements réglementés devraient suivre cette tendance à la baisse, notamment le taux d'intérêt du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), fixé à 3 % jusqu'au 31 janvier 2025, et celui du Livret d'Épargne Populaire (4 %), qui sont tous deux calculés en fonction de l'inflation hors tabac des six derniers mois et du taux interbancaire Ester.
Bruno Le Maire, ex-ministre de l’Économie, avait justifié ce gel du taux en 2023 en expliquant : « plus le taux du Livret A est élevé, plus les prêts deviennent chers ». Un argument qui reste d'actualité alors que la pression sur les coûts du logement et des crédits se fait de plus en plus forte. C'est donc une nouvelle à demi-teinte pour les épargnants. A contrario, pour les organismes bancaires, cela signifie qu'ils pourront obtenir de meilleures marges.