Alors que la date limite pour finaliser sa déclaration d’impôts approche à grands pas, les revenus perçus grâce à son épargne doivent eux aussi être déclarés. Cette taxe sur les intérêts s’intitule « Prélèvement Forfaitaire Unique » (PFU). Également connue sous le nom de « Flat Tax », elle a été instaurée en 2018 et son taux de taxation s’élève actuellement à 30%. Dans ce contexte, il est recommandé à chacun de bien en comprendre le fonctionnement afin de minimiser sa charge fiscale et d’optimiser ses placements.
Épargne : doit-on déclarer ses intérêts ?
Qu’est-ce que la « Flat Tax » ?
Le PFU s’applique uniquement aux intérêts perçus de l’épargne et non aux économies placées. Prélevé directement en début d’année sur les intérêts versés (pour éviter que les montants soient dus plus tard), cet impôt a été créé dans le but de simplifier et d’alléger la fiscalité de l’épargne.
Le taux du PFU est de 30% et se décompose en deux parties : 17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% au titre d’impôts sur le revenu. C’est ce dernier montant qui doit être déclaré. Cette règle peut néanmoins varier selon la situation de chacun. A titre d’exemple, une dispense du prélèvement est possible sous conditions de ressources. Le contribuable dont le revenu fiscal de référence à N-1 est inférieur à 25 000 € (pour une personne célibataire, divorcée ou veuve) ou 50 000 € (pour les couples) peut demander à ne pas payer le prélèvement forfaitaire de 12,8%.
Quels sont les placements concernés ?
Tous les produits d’épargne ne sont pas soumis au PFU. Les livrets réglementés comme le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ou le Livret d'Épargne Populaire (LEP) bénéficient d’une exonération totale d’impôt. Le Plan Épargne Logement (PEL) est quant à lui exonéré d’impôt pendant les 12 premières années s’il a été ouvert avant 2018 mais reste soumis aux prélèvements sociaux dès la première année. Pour les PEL ouverts après 2018, les intérêts sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU).
Il est donc plus intéressant de placer un maximum d’économies sur ces livrets défiscalisés avant de passer à des solutions d’épargne fiscalisées comme le sont les assurances vies ou les livrets bancaires, par exemple. S’agissant de ces produits, la formule pour calculer le montant net des intérêts après impôt est simple : taux annuel moyen brut x 0,7. Dans tous les cas, la règle reste la même : opter pour un taux le plus performant possible !