C’est souvent dans un bureau impersonnel, sur une chaise inconfortable, que se joue l’un des moments les plus décisifs d’une vie professionnelle, l’entretien d’embauche. Mais comment franchir cette étape-clé sans sombrer dans les banalités ou l’angoisse paralysante ?
Entretien d’embauche, 5 conseils pour réussir à coup sûr

Dans un monde où l’offre excède parfois la demande, chaque détail compte, chaque hésitation pèse. Il est donc urgent de réarmer les candidats, quel que soit leur parcours, avec des principes simples mais redoutablement efficaces pour affronter l’épreuve du recrutement. Voici cinq conseils concrets pour se démarquer – sans tricher.
1. Préparez votre entretien d’embauche comme une prise de parole publique
Oui, un entretien d’embauche, c’est une performance. Ne vous y trompez pas : vos mots, vos silences, votre posture sont disséqués avec minutie. Se pointer les mains dans les poches et le regard fuyant, en espérant improviser au fil des questions, c’est choisir la défaite. Il faut fouiller le site de l’entreprise, comprendre sa culture, décoder son jargon, identifier les valeurs qu’elle promeut.
Comme le souligne le Guide Carrières d’Indeed : « Relisez précisément l’annonce à laquelle vous avez répondu. Vous y trouverez de nombreux indices sur ce que recherche le recruteur, comme les compétences de la candidate ou du candidat idéal ». Cette analyse préalable transforme votre discours en réponse stratégique. C’est la première étape pour faire mouche.
2. Domptez vos réponses aux questions classiques de l’entretien d’embauche
Le recruteur n’a rien d’un oracle. Il ne cherche pas votre vérité intérieure, mais votre capacité à vous positionner avec clarté et cohérence. « Pourquoi voulez-vous ce poste ? », « Quelles sont vos forces et vos faiblesses ? »… Ces interrogations sont des pièges élégants où les candidats mal préparés s’effondrent avec aplomb.
L’astuce ? La méthode STAR : Situation, Tâche, Action, Résultat. Entraînez-vous, récitez, ajustez. « Il peut être intéressant de préparer vos réponses en amont », rappelle Indeed. Et surtout, évitez le syndrome du perroquet corporate : chaque exemple doit sonner vrai, ancré dans du concret. Sinon, vous passerez pour un discours LinkedIn ambulant.
3. Adoptez une posture (et une tenue) irréprochable lors de l’entretien d’embauche
Le fond est essentiel, mais la forme... peut vous tuer. Un regard fuyant, un sourire crispé, un costume mal ajusté suffisent à saborder une prestation pourtant solide. Ne sous-estimez jamais l’impact du langage corporel : un dos droit, un ton calme, une poignée de main ferme – ou un regard franc à travers l’écran dans un entretien en visioconférence – font partie intégrante de votre discours.
Sur ce point, Indeed insiste : « Choisissez [votre tenue] à l’avance et vérifiez qu’elle n’est pas froissée ni n’a de tâche ». Chaque détail transmet un message : êtes-vous soigné ? respectueux ? rigoureux ? Il n’y a pas de seconde chance pour une première impression.
4. Parlez d’argent sans trembler, même en entretien d’embauche
Sujet tabou par excellence, la rémunération reste un terrain miné pour les candidats. Trop haut : prétentieux. Trop bas : désespéré. Or, esquiver la question revient à renvoyer une image de flou, voire de soumission. L’astuce ? S’appuyer sur des références solides : études de marché, grilles salariales sectorielles, ou données INSEE.
« Les négociations de salaire se font habituellement en salaire brut », rappelle Indeed dans son guide. Vous devez avoir un chiffre en tête. Il ne s’agit pas d’imposer une somme, mais de montrer que vous connaissez votre valeur. Un candidat flou sur ses attentes en euros est souvent perçu comme flou sur son rôle.
5. Ne disparaissez pas après l’entretien d’embauche : relancez intelligemment
Le silence qui suit un entretien est parfois plus brutal que l’entretien lui-même. Pourtant, beaucoup de candidats s’évaporent dès la sortie du bureau. Erreur stratégique. Une relance, bien dosée, renforce votre posture proactive.
Indeed recommande explicitement : « Deux ou trois jours après votre entretien, envoyez un email de remerciement ». Ce n’est pas une formalité : c’est l’ultime occasion de marquer les esprits. Mentionnez une phrase marquante de l’échange, réaffirmez votre motivation, sans alourdir. Vous n’êtes pas là pour supplier, mais pour incarner la personne qui facilite la décision du recruteur.