L’Eurostat publie un chiffre inquiétant pour les entreprises européennes : jamais le nombre de faillites n’a été si élevé en 8 ans.
Entreprises européennes : le nombre record de faillites en 2022
Les entreprises européennes face aux difficultés et à la faillite
C’était une conséquence logique de la crise économique, énergétique et de la pandémie : les entreprises européennes enregistrent le plus haut taux de défaillance depuis huit ans. En hausse de 27% pendant le quatrième semestre de 2022 et de 16,5% sur l’année complète, elles sont nombreuses à mettre la clé sous la porte ou à éprouver des difficultés dont elles ne se relèvent pas. Les chiffres sont révélés par la Commission européenne chargée de l’information statistique, l’Eurostat.
Fermetures administratives pendant les confinements, baisse d’activité, baisse du chiffre d’affaires et des bénéfices, telles sont les causes premières qui ont entrainé un effet domino. Les aides de l’État sont venus apaiser relativement et temporairement la situation. Mais de manière très succincte. Et c’est sans compter sur la crise qui arrive ensuite.
Inflation, prix de l’énergie et du carburant en nette hausse, crise de certaines matières premières ou de produits issus de l'exportation, la deuxième vague de difficultés a fait plus de ravages. Bien que certaines PME aient bénéficié d’une renégociation possible de leur contrat d’énergie, le fonctionnement de l’entreprise n’aura pas suffi à couvrir ces charges supplémentaires.
Secteurs et pays les plus touchés en Europe
Les trois secteurs les plus touchés sont les transports, logistique et stockage, avec un taux de banqueroute de 72,2%, suivis de l’hôtellerie et restauration, à 39,4% et enfin les entreprises de service santé et éducation, avec 29,5% de faillites.
La France de son côté enregistre une hausse de 16% au deuxième semestre, pour un total de 48% selon les données de la Banque de France. L’Espagne bénéficie d’un aménagement législatif permettant une négociation facilitée de la dette d’une entreprise. L’Allemagne et l’Italie n’ont pas encore publié leurs chiffres officiels mais s’en sortiraient mieux que leurs voisins selon les prévisions. Face à ces circonstances, l’hexagone compte déjà bon nombre de procédures de redressement judiciaire ou même de liquidation, des affaires qui devraient logiquement se multiplier en 2023.