L’année 2023 s’annonce chargée pour le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI), un organisme qui joue un rôle déterminant dans le sauvetage de grandes entreprises en difficulté. L’an dernier, le CIRI a facilité la restructuration de 31 entreprises, revenant à ses niveaux d’avant la pandémie du Covid-19.
Entreprises en difficulté : retour à la normale pour la bouée de sauvetage de l’État
Le CIRI, une entité essentielle du ministère de l'Économie, est dédié au soutien des entreprises en difficulté qui emploient plus de 400 personnes. Son rôle est de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de solutions garantissant leur survie, afin de préserver autant d'emplois que possible. Dans cette perspective, l'année 2023 pourrait voir le CIRI jouer un rôle crucial dans la restructuration d'entreprises de grande envergure, comme le groupe Casino, qui représente à lui seul 55.000 emplois. L'enseigne de grande distribution est en plein cœur d'une très importante restructuration qui pourrait provoquer de la casse sociale.
Une année 2022 marquée par la résilience des entreprises en difficulté
En 2022, le CIRI a géré 31 dossiers d'entreprises en difficulté, un retour au niveau d'avant le Covid-19, comme l'indique Le Figaro. Sur ces 31 dossiers, 23 ont trouvé une « issue favorable », préservant ainsi 35.529 emplois. Sept autres dossiers sont encore en cours de traitement. Cependant, toutes les tentatives de sauvetage n'ont pas été couronnées de succès. L'exemple le plus marquant est celui de Geoxia, propriétaire de Maisons Phénix, dont le cas n'a pu être résolu. Néanmoins, ces bons résultats généraux sont un signal positif de la robustesse de l'économie française malgré un contexte international complexe.
Reprise notable des demandes d'aide du secteur industriel en 2022
L'année 2022 a également été marquée par une hausse significative des demandes d'aide émanant d'entreprises en difficulté du secteur industriel. Ces dernières représentent 69% des nouvelles saisines. Le rapport du CIRI attribue cette tendance à leur forte exposition à l'augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières, ainsi qu'à la crise des composants qui a affecté l'industrie électronique, ainsi que les sous-traitants automobiles et aéronautiques. À l'inverse, les demandes d'aide des entreprises du tourisme, de l'événementiel ou du transport ont nettement diminué par rapport aux deux années précédentes.