Emmanuel Macron : l’entreprise comme paratonnerre aux foudres populaires ?

Le mouvement ETHIC a noté qu’il était question d’une façon ou d’une autre d’impliquer les grandes entreprises, alors que ce sont toutes les entreprises grandes, moyennes ou petites qui font l’économie de la France.

Vouloir transformer verbalement les « supers profits » en « contributions exceptionnelles » n’arrange rien et ne peut tromper personne car cela conduit encore une fois à taxer et ensuite à faire intervenir la bureaucratie obèse pour répartir la manne.

Mais c’est surtout pernicieux, c’est vouloir opposer les riches patrons aux pauvres salariés alors que tous les chefs d’entreprise alors que la plupart d’entre eux luttent pour la survie dans un environnement réglementaire, social, économique de plus en plus incertain et compliqué : mieux vaut les encourager que de vouloir les punir encore et toujours.

Le plus décevant c’est que le Président entend recommencer les mêmes discussions, avec les mêmes partenaires sociaux, sur les mêmes bases de faux partages et de fausses valeurs.

Si les partenaires sociaux dit représentatifs, étaient aussi efficaces autour d‘une table on n’aurait pas négocié deux ans les retraites sans résultat aujourd’hui.

Rien n‘a été évoqué ni même suggéré de la nouvelle écoute que le Président de la République entendait prêter aux intéressés, en l’occurrence les entrepreneurs et les salariés.

Il se trouve que les entreprises sont bien plus prêtes et plus compétentes sur les sujets abordés que le landerneau politique.

Les entrepreneurs d’ETHIC sont : prêts sur les modalités de la partage des valeurs (Rappelons que c’est ETHIC qui a proposé la prime de 1.000 euros pour le partage de la valeur), prêts sur comment faire travailler plus longtemps leurs salariés, prêts sur la formation nécessaire, prêts sur les compétences de leurs salariés pour envisager une deuxième carrière, prêts pour les séminaires de motivation et la recherche du projet d‘entreprise, plus que prêts pour une réindustrialisation qui ne connait actuellement que des embuches administratives alors que le Président se vante d’être en passe de la réussir, etc.

Le Président s’est contenté de reprendre les sujets sur lesquels les chefs d’entreprise travaillent : « Puisque ce mystère me dépasse, feignons d’en être l’organisateur » : Jean Cocteau.

« Nous sommes pourtant là Monsieur le Président ! et pouvons-nous vous rappeler que ce n’est pas à vous d’augmenter nos salariés mais par contre c’est bien à vous de créer les conditions pour que nous puissions le faire , et ce n’est pas ce que vous avez fait , comme récemment en ne mettant pas fin au dérèglement des prix de l’électricité que vous aviez tout le temps de décider à l’automne 2022» ajoute Sophie de Menthon, Présidente d’ETHIC.

Un point positif : le Président nous a rassuré comme il le dit depuis le début de son nouveau mandat, sur le fait qu’il n’y aurait plus « d’usines à gaz », de lois inutiles, davantage de simplification (sans les complexifications inhérentes) … On pourrait lui demander aussi de revenir sur les derniers textes inapplicables aux injonctions contradictoires !