Des réglementations de plus en plus strictes, comme le récent règlement révisé de l’Union européenne (UE) sur les batteries et l’opinion publique, obligent les entreprises à accélérer sur les objectifs de durabilité.
Entreprise : le rôle crucial des technologies de l’information pour l’environnement
Une réglementation dans le cadre du Green Deal
L'importance des législations environnementales est particulièrement évidente dans le secteur des technologies de l'information. Les entreprises sont souvent tiraillées entre le besoin d’innover pour rester compétitives et la nécessité de réduire l’impact environnemental de leur système informatique. La dichotomie entre la transformation digitale et le développement durable apparaît très clairement dans l’étude sur la durabilité de SOTI, qui révèle que si 65 % des décideurs informatiques comprennent le rôle qu'ils jouent dans les efforts de développement durable de leur organisation, 62 % d'entre eux pensent également que le fait de disposer du matériel informatique le plus récent rend l'entreprise plus attrayante pour les travailleurs. Un constat partagé en Europe, du Royaume-Uni (59 %) à la France (52 %).
Le règlement européen sur les batteries fait partie du Green Deal européen et a été promulgué en février. Elle réglemente l'ensemble du cycle de vie des batteries afin de créer une industrie durable. L'évolution vers une chaîne de production de piles plus circulaire et respectueuse de l’environnement est devenue particulièrement cruciale selon la Commission européenne.
Alors que les batteries deviennent plus importantes que jamais et que des directives exigeantes en matière de durabilité, telles que le règlement de l'UE sur les batteries, sont proposées, nous pouvons nous attendre à ce que la façon dont les entreprises doivent minimiser l'impact environnemental de leur travail informatique soit encore plus mise en avant.
Nous avons pu constater de première main que l'essor de la transformation digitale s'accompagne souvent d'une multiplication des technologies, ce qui entraîne des déchets inutiles ou la mise au rebut prématurée d'appareils tels que les ordinateurs portables, les tablettes, les combinés robustes, les imprimantes et les appareils mobiles. La récente étude de SOTI a révélé que les téléphones portables sont les appareils les plus couramment jetés inutilement par 69 % des entreprises, bien que 44 % d'entre elles contiennent des batteries remplaçables. L'écart entre ce chiffre et le maigre alloué au remplacement des batteries montre pourquoi une intervention réglementaire était nécessaire.
Batteries intelligentes et gestion de la mobilité
Il est impératif de s'attaquer à la culture dominante qui consiste à jeter l’appareil et le remplacer alors même qu’il est encore en bon état, non seulement pour réaliser des économies du point de vue de l'entreprise, mais aussi et surtout du point de vue de l'environnement. La gestion de la mobilité d'entreprise peut jouer un rôle essentiel dans l'entretien et la réparation des appareils existants. Cela est d'autant plus vrai que les batteries intelligentes gagnent du terrain. La capacité à suivre de manière efficace et fiable l'utilisation des batteries sur tous les appareils, puis d'utiliser ces données pour une analyse plus poussée, deviendra indispensable pour les organisations.
Les innovations technologiques telles que la gestion de la mobilité d'entreprise (EMM) offrent des solutions importantes pour les responsables informatiques, qui sont désormais en mesure de prolonger la durée de vie des appareils grâce à des mises à jour logicielles régulières et à des diagnostics prédictifs fondés sur l'analyse des données. En surveillant l’appareil et sa batterie, il est possible d'identifier et de résoudre les problèmes à distance au lieu de jeter l'appareil, ce qui permet de rationaliser les processus, de gagner du temps et de réduire l’empreinte environnementale.
Alors que SOTI a constaté que 55 % des décideurs informatiques affirment avoir des objectifs clairs en matière de gestion durable des appareils, il est crucial que tous les responsables informatiques comprennent l'importance de la longévité des appareils et le rôle central de la gestion des logiciels pour verdir leurs pratiques.
Les entreprises doivent adopter un nouveau paradigme d'informatique verte, qui intègre la durabilité de manière transparente dans leurs efforts de transformation numérique. En utilisant de nouvelles technologies comme l'EMM, aucune entreprise ne devrait jamais avoir à choisir entre l'innovation et la durabilité.