Energies « renouvelables ? », Tueuses silencieuses de l’écosystème

Les parcs d’éoliennes et de panneaux solaires sont installés en milieu rural naturel sur des périmètres non inférieurs à 100 -200 hectares, soit une surface moyenne de 150 hectares. Des giga-parcs solaires de 700 hectares sont construits sur des forêts ou espaces naturels, comme à Saucats dans les Landes, en Eure et Loir, en Meurthe et Moselle… ou des giga-éoliennes de 200 à 250 m de haut dont chacune déplace 60 tonnes d’air invisible à la seconde…avec des turbulences jusqu’à 8 km.

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Par Ludovic Grangeon Publié le 22 novembre 2024 à 4h30
Eoliennes Chiffre Affaire Energies Renouvelables Secteur
@shutter - © Economie Matin
10,2%En 2023 les éoliennes ont produit 10,2% de l'électricité du pays.

Définis sous le terme d’énergies « renouvelables ? », ces équipements sont en vérité de redoutables tueurs de fermes agricoles, d’espaces naturels , mais on ne le découvre que plusieurs années après leur installation. La crise agricole actuelle n’avait pas besoin de ce fléau supplémentaire.

L’agriculture gère la moitié du sol français, 15 000 sites d’énergie « renouvelable » ont contribué à compromettre l’existence de l’équivalent de 10 000 à 12 000 exploitations , soit plus de 25 000 emplois agricoles. Un agriculteur se suicide tous les deux jours. Les prétendus loyers des terrains loués aggravent le problème. Ils ne compensent pas la baisse de rendement agricole. Ils transforment certains agriculteurs en rentiers inutiles qui détruisent leurs voisins sans répartir leurs revenus. Ils garderont en cadeau des équipements rouillés et des massifs de béton dans le sol.

Le patron du leader de ce secteur, Neoen, vient d’en profiter pour accroitre sa fortune personnelle (Impala) de 3 milliards sans risque, grâce aux revenus des factures d’électricité payées par des foyers qui doivent choisir entre manger ou se chauffer. Il n’a fait que reproduire le schéma d’autres spéculateurs avant lui comme par exemple à EDF EN, tous devenus milliardaires à titre personnel en seulement quelques années et sans risque. Bien pire encore, la propriété de ces équipements est cédée à des fonds spéculatifs internationaux (Brookfield par exemple), sans aucune retombée locale. La plupart de ces opérations sont logées dans des paradis fiscaux à l’étranger.

L’étude basée sur 74 études internationales validées sur les 10 dernières années (The impact of wind energy on plant biomass production) publiée le 15 décembre 2023 par la revue scientifique Nature, résultat d’observations et de mesures sur de longues années et plusieurs centaines d’équipements, nous apprend :

Pour chaque parc éolien, la perte en fixation du carbone atteint 12 000 tonnes/an qui représentent une perte collective de près de 2 millions de dollars/an, milieu forestier ou végétations basses. Les puits forestiers de fixation du carbone, de meilleure qualité, sont les plus touchés. Dans les zones vallonnées, les pertes de fixation du carbone sont de 53 000 tonnes/an, perte collective de 8 millions de dollars/an

Ces giga parcs stérilisent des terres agricoles par ventilation, assèchement et chaleur radiante au sol. Ils compromettent l’équilibre du milieu naturel dans un rayon de 3 à 7 km. Le rendement laitier du bétail est diminué de 30%. Les immenses socles de béton souterrain vont perturber les sols à moyen long terme. On apprend que leurs effets de réchauffement ou de ventilation affectent profondément les récoltes, le milieu végétal, tout l’écosystème au-delà de leur périmètre.

La France vient de connaitre sa pire récolte de blé depuis 40 ans, pas seulement pour des raisons climatiques. Quand on observe la Beauce, grenier à blé français, couverte de forêts d’éoliennes et de giga-parcs solaires soi-disant « renouvelables », on frémit à l’idée que la France, fleuron agricole de l’Europe, devra probablement importer du blé russe ou ukrainien en masse d’ici 5 à 7 ans, si le marché mondial le permet encore…

Les énergies « renouvelables » loin des villes par facilité ont entrainé la construction d’un immense réseau électrique à travers les milieux naturels pour seulement 13 % de l’énergie produite , car il ne faut pas inclure le solaire domestique. L’information du public mentionne la puissance installée et non pas la puissance produite. Il faut diviser ce chiffre par le nombre d’heures de production qui ne dépasse jamais 30 % par an. 20 000 foyers « desservis » en deviennent à peine 6000, certains jours pour quelques machines à laver. Ce réseau électrique fait supporter son entretien non pas aux promoteurs qui financent seulement une petite partie de l’installation, mais aux consommateurs. Enedis et RTE n’ont pu faire face aux deux investissements. Le réseau national s’est dégradé, comme en témoignent les méga pannes qui affectent régulièrement les agglomérations et les équipements comme la gare Montparnasse ou Orly.

On peut craindre le pire sur l’abandon de ces parcs d’énergies renouvelables à leur terme, tous devenus propriétés de fonds d’investissement internationaux dont les « garanties » de démantèlement sont ridicules, quelques dizaines de milliers €… là où il faudrait 500 à 700 000 € par parc. Les lanceurs d’alerte American Thinker, dénonçant l14 000 éoliennes rouillées abandonnées n’ont jamais été démentis par l’administration américaine (South point, Altamont Pass, Tehachapi San-Gorgonio et bien d’autres) . On ne sait même plus à qui elles appartiennent. Leurs gigantesques pales non dégradables en résine et matériaux cancérigènes ont été discrètement enterrées dans des coins perdus, stérilisant le sol pendant 200 à 300 ans, et il y en a 250 000 tonnes…. Le recyclage et le démantèlement des giga parcs de panneaux solaires, essentiellement fabriqués en Chine, coutera plus cher que leur construction et devra en partie être supporté par la collectivité qui n’aura pas participé à leurs juteux bénéfices privés et subventionnés.

Et ce sont les mêmes financiers qui interviennent en France…

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Ludovic Grangeon a été partenaire de plusieurs réseaux d’expertise en management et innovation sociale de l'entreprise. Il milite à présent pour le développement local et l’équilibre des territoires au sein de différentes associations. Il a créé en grande école et auprès des universités  plusieurs axes d’étude, de recherche et d’action dans le domaine de l’économie sociale, de la stratégie d’entreprise et des nouvelles technologies. Il a également été chef de mission et président de groupe de travail de normalisation au sein du comité stratégique national Afnor management et services. Il a participé régulièrement aux Journées nationales de l’Economie, intervenant et animateur. Son activité professionnelle a été exercée dans l'aménagement du territoire, les collectivités locales, en France et auprès de gouvernements étrangers, à la Caisse des Dépôts et Consignations, dans le capital risque, l’énergie, les systèmes d’information, la protection sociale et la retraite.

1 commentaire on «Energies « renouvelables ? », Tueuses silencieuses de l’écosystème»

  • Renard

    qu’elle est la ou les combinaisons de moyens de production énergétique souhaitable, face à l’explosion des besoins liés pour bonne partie à la croissance importante des besoins notamment pour charger les milliards de batteries liées à l’usage forcené des téléphones portables, à l’usage sans cesse croissant des écrans de télévision, des ordinateurs et bien d’autres produits industriels consommateurs d’électricité ?

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