Le prix du gaz n’en finit plus d’augmenter et atteint un niveau inédit en avril 2025. Après la fin des tarifs réglementés, les ménages font face à des factures toujours plus élevées. Jusqu’où ira cette inflation énergétique, et quelles sont les perspectives pour les mois à venir ?
Énergie : le prix du gaz augmente et atteint un record en avril 2025

Le 1ᵉʳ avril 2025 marque une nouvelle hausse des tarifs du gaz pour les consommateurs français. La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a publié le 11 mars 2025 ses nouveaux prix de référence pour le mois d’avril 2025, confirmant une augmentation qui porte la facture moyenne annuelle à 1 667 euros, soit 27 % de plus qu’en juin 2023.
Prix du gaz en avril 2025 : un sommet historique et une hausse des factures
La CRE publie chaque mois un Prix Repère du Gaz (PRG) permettant aux consommateurs de suivre l’évolution des tarifs. En avril 2025, ces chiffres battent des records :
Type d’usage | Prix de l’abonnement annuel (€) | Prix du kWh (€) | Facture moyenne annuelle (€) |
---|---|---|---|
Chauffage | 277,42 | 0,1241 | 1 667 |
Eau chaude et cuisson | 114,30 | 0,1531 | Variable |
Comparé à mars 2025, le prix du kWh augmente de 1,8 %, poursuivant une tendance haussière continue depuis janvier.
Pourquoi cette hausse continue ?
Les causes de cette flambée sont multiples :
- L’instabilité des marchés : La guerre en Ukraine continue d’influencer fortement les prix du gaz en Europe, entre tensions diplomatiques et incertitudes sur les approvisionnements.
- La spéculation : Les marchés financiers misent sur une demande élevée et un approvisionnement sous pression, maintenant ainsi les tarifs à des niveaux élevés.
- Les coûts d’acheminement et de stockage : Le renforcement des infrastructures gazières européennes se traduit par une hausse des coûts de transport, répercutée sur les consommateurs.
- La disparition des tarifs réglementés : Depuis le 30 juin 2023, les prix du gaz sont totalement libéralisés, rendant les consommateurs plus vulnérables aux variations du marché.
Hausse du prix du gaz en avril 2025 : quel impact sur les factures des ménages ?
Les consommateurs subissent directement cette hausse à travers des factures de plus en plus lourdes. Voici l’évolution des coûts pour un foyer chauffé au gaz consommant 11 200 kWh par an :
Mois | Prix du kWh (€) | Montant de la facture (€) | Évolution (%) |
---|---|---|---|
Janvier 2025 | 0,11854 | 1 605 | +4,45 % |
Février 2025 | 0,11876 | 1 607 | +0,12 % |
Mars 2025 | 0,12137 | 1 637 | +1,8 % |
Avril 2025 | 0,12412 | 1 667 | +1,8 % |
En moins de quatre mois, la facture annuelle moyenne a bondi de 62 euros. Heureusement, avec le retour du soleil et des températures chaudes, la consommation de gaz des ménages devrait baisser, tout du moins pour ceux qui utilisent cette énergie pour se chauffer.
Qui est le plus concerné ?
- Les consommateurs ayant une offre indexée : Ceux dont le tarif suit le Prix Repère Gaz subissent une augmentation directe chaque mois.
- Les foyers en chauffage au gaz : Avec une consommation plus élevée, ils ressentent plus fortement l’impact des hausses successives.
Gaz : vers une baisse des prix dès mai 2025 ?
Tout n’est pas noir pour autant. Selon les prévisions établies par Selectra, une baisse des tarifs est attendue dès le mois de mai :
Mois | Prix du kWh (€) | Facture annuelle (€) | Évolution (%) |
---|---|---|---|
Mai 2025 (prévision) | 0,11603 | 1 577 | -5,4 % |
Juin 2025 (prévision) | 0,11617 | 1 579 | +0,1 % |
Juillet 2025 (prévision) | 0,11412 | 1 556 | -1,5 % |
Cette tendance s’expliquerait par :
- Une détente sur les marchés de gros, après plusieurs mois de hausse.
- Une baisse progressive de la demande à l’approche de l’été.
- Un possible apaisement des tensions géopolitiques.
La hausse du prix du gaz en avril 2025 est une épreuve supplémentaire pour les consommateurs français. Malgré un contexte énergétique incertain, des signes positifs laissent espérer une baisse dès le mois de mai 2025. Reste à savoir si cette tendance se confirmera et si les ménages pourront enfin souffler après près de deux ans d’inflation continue sur les prix de l’énergie.