Pour de nombreux foyers français, les soubresauts du prix de l’électricité et l’inflation ont donné naissance à une nouvelle réalité : réduire le chauffage en hiver est devenu une nécessité.
Inflation : les Français n’osent même plus se chauffer !
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Modifié le 20 octobre 2023 à 10h49
80 % des Français ont avoué avoir réduit le chauffage dans leur logement durant la période hivernale.
Inflation: la sobriété énergétique n'est pas un choix
« La sobriété, ce n'est pas se priver, c'est consommer juste ce dont on a besoin », se félicitait la ministre de la Transition énergétique en septembre 2023, « les Français ont diminué leur consommation de 12 % en un an ». La réalité est pourtant bien tout autre. Avec l'augmentation inquiétante des prix de l'électricité (+ 25 % rien que pour l'année 2023) et la fin imminente du bouclier tarifaire (1er janvier 2025), le fardeau financier des factures énergétiques pèse de plus en plus lourd sur les Français.
Preuve en est, les chiffres de la dernière étude de l'institut Becoming, publiée mercredi 18 octobre 2023, démontrent que 80 % des Français interrogés ont dû réduire le chauffage dans leur logement pour tenter de préserver, tant faire se peut, le portefeuille. Qui plus est, un tiers d'entre eux a avoué avoir du mal à payer ses factures énergétiques. Finalement, sur l'ensemble des personnes ayant répondu à l'étude de l'institut Becoming, seuls 15 % ont réduit leur chauffage pour des raisons de sobriété énergétique. Ce qui signifie que les 85 % restants ont pour première préoccupation le montant de leur facture !
Il faudra bientôt choisir entre se loger ou se chauffer
Autre élément important dévoilé par l'étude, et non des moindres, c'est que malgré toutes les incitations du gouvernement, le nombre de propriétaires qui envisagent d'effectuer des travaux de rénovation dans leur logement a enregistré un recul de 14 % entre 2022 et 2023 (ils étaient de 47 % en 2022, ils ne sont plus que 33 % en 2023). Quel est le rapport ? Eh bien, sans les travaux de rénovation énergétique, les locataires de passoires thermiques continuent de voir augmenter leur facture. Un élément non négligeable puisque plus de 2 millions de logements sont concernés, et ils représentent 17 % du parc immobilier français, or 60 % des locataires de ces logements ont des revenus modestes.
Il ne s'agit aucunement de jeter la pierre aux propriétaires. Si certains d'entre eux n'entament pas de travaux de rénovation énergétique, c'est bien parce que la plupart n'en ont pas les moyens. Et si les passoires thermiques font flamber les factures des personnes qui y habitent, leur interdiction progressive (interdiction pour les logements classés G en 2025, en 2028 pour le F et en 2034 pour les E) va également avoir un impact sur le marché immobilier qui est déjà sous tension. Autrement dit, les Français devront choisir entre avoir un toit ou se chauffer.
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