En avril, le prix repère du gaz annonce une baisse conséquente, offrant un répit bienvenu aux millions de foyers français. Dans un contexte économique tendu, cette diminution intervient comme un souffle d’optimisme, malgré la pression des taxes en hausse.
Energie : chute des prix du gaz, une bonne nouvelle pour votre portefeuille ?
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Published on 16 mars 2024 11h00
Une tendance à la baisse salutaire du gaz
Depuis la suppression du tarif réglementé de vente (TRV) le 1er juillet 2023, le prix repère s'est imposé comme le nouveau baromètre pour les consommateurs de gaz. Ce mois d'avril ne déroge pas à la règle, puisque l'on observe une réduction de 4,5% pour le profil de consommation « chauffage ». Avec des prix au kilowattheure fixés à 0,08792 euro TTC pour le chauffage et à 0,10914 euro TTC pour l'eau chaude et la cuisson, la CRE offre une perspective alléchante pour les 11 millions de ménages concernés.
Cette évolution tarifaire est le reflet d'un marché de l'énergie en perpétuelle fluctuation, mais aussi de l'engagement des fournisseurs à répercuter les baisses des coûts d'approvisionnement. « Les consommateurs doivent tenir compte, pour comparer les offres proposées par les fournisseurs, des conditions contractuelles qui leur sont associées », rappelle la CRE. Ce conseil souligne l'importance d'une lecture attentive et comparée des différentes propositions, les prix fixes annuels pouvant s'éloigner sensiblement du prix repère de la CRE.
Un équilibre précaire face à la hausse des taxes
Malgré cette bouffée d'oxygène, les consommateurs ne sont pas à l'abri des variations du marché. En effet, si le prix de gros du gaz affiche une tendance à la baisse, permettant ainsi de diminuer le montant des factures, les taxes, elles, continuent leur ascension. Depuis le début de l'année, une augmentation des taxes vient grignoter une partie de ces économies réalisées sur le prix du gaz, rappelant la complexité et la volatilité du secteur énergétique.
Par ailleurs, la question du prix de l'abonnement demeure. La CRE a fixé pour avril un coût annuel oscillant entre 102,94 et 257,18 euros, en fonction du profil de consommation. Cette stabilité relative masque cependant une légère augmentation par rapport à l'année précédente, impactant différemment les ménages selon leur usage du gaz.
Vers une vigilance accrue des consommateurs
Dans ce contexte, la vigilance reste de mise. Les consommateurs sont invités à scruter les offres, à peser les avantages des tarifs fixes en comparaison avec le prix repère et à rester attentifs aux évolutions futures, tant sur le front des prix que des taxes. La baisse constatée en avril est une bonne nouvelle, certes, mais elle s'inscrit dans un paysage énergétique mouvant, où chaque économie compte.
Entre fluctuations des prix de gros, variations des taxes et ajustements des abonnements, la gestion de la facture d'énergie demeure un exercice d'équilibriste. Mais pour l'heure, la tendance est à l'optimisme, une note positive dans le quotidien des consommateurs.